INTRODUCTION ET CHAPITRE I
CHAPITRE II
« La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais. » Saint Paul aux Corinthiens, 13
La Charité ; Vertu Théologale ayant Dieu pour objet et l’amour du prochain comme conséquence. Cet Amour du prochain est sans limite, car Dieu par Sa Sainte Grâce vient nous élever au-dessus de notre nature et nous donner tous ces caractères que Saint Paul attribue à cette Charité. Cette Force puisée en Dieu doit faire d’un Catholique en état de grâce, un être capable de tout pardonner, de vouloir du bien à son ennemi, de ne souhaiter l’Enfer à personne même à ceux dont l’iniquité inonde la terre, perverti les consciences et monte nos propres familles et compatriotes contre nous. Souvenons nous des Vendéens priant pour leurs ennemis qui tuèrent leurs femmes et leurs enfants.
La philanthropie, la solidarité et la tolérance du Monde elles, sont limitées.
– Derrière la première se trouve des intérêts occultes, une volonté de paraître bon, de se racheter une conduite… c’est tout simplement une vitrine publicitaire comme nous pouvons l’observer chez Messieurs Bill Gates et Georges Soros à titre d’exemple.
– La seconde est incomplète et désordonnée. Incomplète car elle s’intéresse plus à soigner les corps qu’à soigner les âmes, désordonnée car elle préfère le lointain au prochain.
– La troisième est une convention sociale, de vivre-ensemble, fruit d’un relativisme moral damnable. Saint Augustin disait justement ; “A force de tout voir on finit par tout supporter… A force de tout supporter on finit par tout tolérer… A force de tout tolérer on finit par tout accepter… A force de tout accepter on finit par tout approuver !”. On tolère des idées qui ne méritent pas de l’être, qui parfois mènent au crime… Rappelons que le Mal ne revendique pas le pouvoir de régner mais celui de cohabiter avec le Bien. Vous conviendrez qu’une goutte d’arsenic dans un succulent gratin dauphinois risque de gâter le tout, ce n’est pas peu dire.
Son Excellence Monseigneur Lefebvre enseignait que la Vérité était naturellement intolérante vis-à-vis de l’Erreur, comme la Lumière l’était vis-à-vis des Ténèbres, cela va de soi.
Revenons à la Vraie Charité. Quel plus grand bien peut-on souhaiter à son ennemi que le Salut de son Âme et la Béatitude éternelle ? Aucun. C’est pourquoi, le zèle apostolique doit animer tout Catholique, selon sa condition et ses talents, se gardant bien de tomber dans le Respect Humain (qui est un péché nous dit notre Sainte Mère l’Église). Le respect humain, c’est feindre d’approuver par son silence quelque chose de condamnable.
Bien entendu, il faut y mettre les formes et ne pas faire la morale à tout le monde en toutes circonstances, cela dépend de la relation, de la gravité du sujet et du contexte.
En vertu de l’Humilité, on ne doit jamais regarder de haut son prochain, car comme me le disait un sage et pieux ami ; lorsque nous sommes des convertis par la Grâce de Dieu, nous pouvons nous dire à nous même à chaque péché ou scandale que notre prochain met sous nos yeux “Ce péché, je l’ai commis !”. Je me plais à me redire la parole de Saint Paul ; “Qu’as tu que tu n’as point reçu ?”… rien il est vrai, nous ne devons qu’à la Bonté du Seigneur d’être en tant soit peu dans le droit chemin.
Cela étant dit, quel est cet amour des tièdes qui s’indiffèrent de la vie scandaleuse de leurs proches ? Peut-on croire à l’Enfer et laisser ceux que nous prétendons aimer s’y jeter à pieds-joints sans même tenter de les en avertir ? Plus encore, quand Dieu nous donne autorité sur quelques âmes (Souverain vis-à-vis de ses sujets, prêtre vis-à-vis de ses paroissiens, parents vis à vis des enfants, époux vis-à-vis de l’épouse, patron vis à vis de ses employés, enseignant vis-à-vis de ses élèves…), combien devons nous par Charité, corriger, exhorter, reprendre ou même sanctionner le Mal pour aider à sauver ces âmes ?
Toute Autorité vient de Dieu, nous devons en rendre compte.
Tout Talent vient de Dieu, nous devons les fructifier.
Toute Vertu vient de Dieu, nous devons les exercer.
C’est pourquoi laborieusement, en ma modeste mission j’ai voulu planter des graines dans la vigne du Seigneur, parcourant le Royaume en chantant la Bonne Nouvelle de l’Évangile, et mon Amour pour la Très Sainte Vierge Marie.
La France est une famille de familles, Fille Aînée de l’Église devenue Fille-Aînée du Démon, et ce n’est point en urnant que je compte travailler à sa restauration. Nous ne sommes pas grand-chose, Dieu nous en demande peu, Il se contentera de nos efforts comme le disait Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Nous devons donc œuvrer à notre échelle : dans nos familles, dans nos villages, dans nos emplois et même dans nos paroisses où l’immoralité peut aussi se trouver, pratiquer cette noble vertu qu’est la Correction Fraternelle.
Œuvrer en notre intérieur, en priant le Rosaire et se sacrifiant davantage, pour que Notre Dame nous aide à devenir des Saints et convertisse nos proches… Œuvrer à l’extérieur, en défendant la Vérité lorsqu’elle est attaquée, en suggérant le Bien, en montrant l’exemple, en faisant œuvre de Miséricorde, en visitant les personnes seules et les malades… et surtout, en toute occasion qui se présente ; parler de Notre Seigneur Jésus-Christ, Source de Toutes les Grâces, et de la Très Sainte Vierge Marie, Canal de Toutes les Grâces, voilà ce qui semble être au pauvre troubadour pécheur que je suis, l’élémentaire Charité.
Combien la vie de missionnaire (même laïc) fût rassérénante, car nombreux ont compris ce qui m’animait et me l’ont rendu, combien m’ont soigné, hébergé, conduit, choyé, vêtu, nourri et aimé, combien firent l’aumône au chansonnier qui venait non les divertir mais bien les avertir, quand bien même ceux-ci n’étaient point du même bord, point du même camp, point du même sang, Dieu permit que par eux Sa Bonté se déploie sur moi, Son Indigne Esclave.
Si je vous en rend compte très chers lecteurs, c’est pour que vous aussi osiez la Foi, osiez l’Espérance et osiez la Charité !
Gloire et Louanges au Seigneur, par Marie !
Louis-Antoine de Partout, Servus Mariae
Que Dieu vous bénisse cher Louis Antoine! Comme il est bon et salutaire de vous lire! Convertie il y a peu après une vie dans l’obscurité et la perdition et modeste apprenante, un blog comme le vôtre met du baume au cœur et m’encourage à persévérer pour la conversion de mon fils qui doit avoir à peu près votre âge.. vous serez dans mes prières 🙏
Merci beaucoup, cela me met également du baume au cœur que de lire cela. Gloire soit rendu à Dieu.
Je penserai à votre fils dans mes prières et à votre persévérance car nul n’est à l’abri de régresser c’est pourquoi Notre Seigneur a dit « Veillez et priez ».
Marialement,
Louis-Antoine