Lettre ouverte à Ma Reine

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« Je suis la Mère du bel amour et de la Sainte Espérance. » Ecclésiastique, 24

Marie Reine de mon Cœur, Lumière de mon âme, Source de ma Joie, Cause de ma Persévérance, Consolation dans mes Tourments, Arche en mon Naufrage, Espérance dans ma Désolation, Muse de mon Œuvre, Bastion contre l’Ennemi et Ma Suprême Caution auprès de Mon Seigneur, je vous salue.

Que dire de la sécheresse de mon âme, en ces temps où je ne vous connaissais point, ne vous priais point, ne vous aimais point, ne vous implorais point, ne vous chérissais point et ne vous louais point.

Par quel miracle ai-je traversé tant de tempêtes ignorant jusqu’à Votre Amour infini pour ma pauvre personne ? Par quelles grâces que je n’ai en rien mérité, m’avez-Vous préservé de l’Enfer Eternel où j’aurais mille fois pu tomber lorsque je blasphémais, méprisais et calomniais le Saint-Nom de Jésus, Votre Adorable Fils.
Par quel prodige de Charité Parfaite, continuez-vous à me nourrir du lait de la Grâce, me conduire, me diriger, me protéger, me choyer, m’embrasser, me serrer contre Votre Sein Maternel, moi dont les iniquités innombrables percent chaque jour d’un glaive acéré, votre Cœur Douloureux et Immaculé.

Par quel mystère pouvez-vous choisir pour votre Esclave, ce Monstre d’Orgueil, d’Intempérance et de Paresse, ce tiède et infidèle serviteur qui en usurpe le titre, vous plénitude de Pureté, d’Humilité, de Douceur, de Vérité et d’Obéissance et qui êtes en tout Unie à la Sainte Volonté de Dieu.

Par quelle admirable condescendance, daignez-vous confier à votre indigne instrument, la mission de Vous faire connaître et de Vous faire aimer davantage par mes frères ?
Par quel indicible Folie voulez-vous m’utiliser pour être le véhicule de vos Délicates Intentions envers les infidèles, les hérétiques, les païens et les âmes insuffisamment chrétiennes qui négligent la Vie Divine surnaturelle par le Grâce des Sacrements ?

Songeant à votre trouble le jour de l’Annonciation, à la Parole de l’Ange « Gratia Plena », je vous livre le mien qui est sans doute tout aussi béant, et vous demande la grâce, Ô Trône de la Sagesse, de le dissiper et de me permettre d’approcher un tant soit peu de la cause mystérieuse de Votre Bienveillance à mon égard.

Que mon âme soit enchainée à Votre Joug Suave, je Vous l’offre en holocauste pour le pardon de mes fautes passés, présentes et à venir et pour toutes les intentions que Vous jugerez propices à la plus Grande Gloire de Dieu, que Votre Ardente Miséricorde la consume tout entière pour qu’il n’y en reste rien d’autre que le sceau de mon appartenance à Votre Souveraine Majesté.
Gardez-mes lèvres et ma plume, afin que rien n’en sorte rien de pernicieux, de contraire à Votre Loi « Faites tout ce qu’Il vous dira » … Que je ne sois plus source de peine pour vous Auguste Maîtresse, et que le vermisseau que je suis soit rendu capable de consoler Votre Être Déchiré par nos péchés. Ô mon Phare dans les calamités spirituels, illuminez par Vos Voies Lumineuses mon chemin, afin que je ne m’égare pas dans la turpitude.

Je Vous salue ma Bien-Aimée, tout misérable et emplit de Reconnaissance envers la Très-Sainte Trinité, qui par Vous me dispense mon pain quotidien, la force face à l’adversité du Monde Corrompu et Maudit, le zèle pour chanter Vos Louanges et l’Inspiration pour qu’Elles soient un tant soi peu, digne de votre Inégalable Beauté.

Bénissez votre esclave, et que ces modestes mots en inspirent d’autres que moi, qui vous serviront et vous aimeront mieux que je ne le fais.

Ainsi-soit-il.

                                                                       Servus Mariae

Publié par Louis-Antoine

Auteur-compositeur-interprète, rédacteur et analyste historique, politique et théologique. Propriétaire du domaine https://dieulafranceetleroy.fr et auteur de l'album du même nom.

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