La parfaite dévotion mariale

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Mes bien chers frères,

Je veux en ce jour honorer Celle qui est comme le disait Saint Bernard toute la raison de mon espérance. Celle qui a porté la Lumière du monde, la Co rédemptrice du genre humain, l’humble servante du Seigneur, Médiatrice de toutes les Grâces : la Très Sainte Vierge Marie.

Je ne peux me taire : le secret que le Père de Montfort nous a laissé n’est pas à enfouir au fond d’un coffre, mais à diffuser hardiment par tous les moyens. Le Saint vendéen, contemporain de Saint Alphonse Marie de Liguori et de sa somme mariale prodigieuse « Les Gloires de Marie » nous a laissé un trésor inestimable. « Le Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge »


L’auteur du traité

Il avait prophétisé que cet écrit serait perdu pour longtemps puis retrouvé. Il date en effet du début du XVIIIème siècle, et c’est seulement en 1842 qu’il est réapparu au fond d’une bicoque dans un village vendéen. Je vous averti, cet ouvrage est de ceux qui transforment notre vie, à condition de le lire dans un esprit d’oraison et de supplier l’Esprit-Saint d’éclairer nos ténèbres épaisses, qui peuvent nuire à la saine compréhension de ce chef d’œuvre.
Saint Louis-Marie Grignon de Montfort a été canonisé par Sa Sainteté le Pape Pie XII le 21 juillet 1947, beaucoup ont même lutté pour qu’il obtienne le titre de Docteur de l’Église. L’obtention de ce titre était en bonne voie jusqu’au Concile Vatican II, où le pernicieux œcuménisme empêcha que cela aboutisse, afin de ne pas froisser les hérétiques qui n’ont que du mépris envers les dévots à notre bonne Mère du Ciel. Au début des années 2000, Rome a même été jusqu’à justifier son refus, pour la simple raison que la Doctrine du Saint était trop catholique. On marche sur la tête.

Une dévotion adéquate en ces temps troublés.

Plus que jamais en 2023, la décadence morale atteint son paroxysme. Satan et ses suppôts nous harcèlent à tout va sur la toile, dans la rue, dans la publicité, au travail, à l’école, et même dans certaines églises où le modernisme – qui est selon Saint Pie X, « le rendez-vous de toute les hérésies » – (Encyclique « Pascendi Dominici Gregis ») pullule. Entretenir une relation étroite avec Celle qui a écrasé la tête du serpent dès le premier instant de sa conception, en plus de nous offrir un avant-goût du Ciel et une douce consolation dans nos tribulations, est nécessaire au Salut de l’âme. D’autant que Notre-Dame nous l’a rappelé à Fatima, l’heure est venue pour nous de combattre pour que règne sur le monde Son Cœur Immaculé.

Fondements scripturaires

Le Verbe est venu par Marie*. Son premier miracle de grâce ; la sanctification de Jean le Baptiste dans le sein de Sainte Elisabeth s’est produit par Marie. Son premier miracle de nature, aux noces de Cana, a été obtenu par la Toute-Puissance Suppliante de Marie. Sa mort sur la Croix pour le Salut du Monde, a eu lieu en union avec Marie. Le seul apôtre, qui n’a pas apostasié et qui a suivi Notre Seigneur jusqu’au bout de Son glorieux sacrifice, Saint Jean, était encore présent à son poste parce qu’il a suivi Marie.

*Pour cette raison, celui qui se constitue esclave de Marie doit avoir une singulière dévotion au mystère de l’Incarnation, qui est le mystère propre du Saint Esclavage.

L’imitation de Jésus-Christ

« Si la dévotion à la Sainte Vierge éloignait de Jésus-Christ, il faudrait la rejeter comme une illusion du diable. Mais tant s’en faut ! Cette dévotion ne nous est nécessaire que pour trouver Jésus-Christ parfaitement, l’aimer tendrement et le servir fidèlement.  » N°62

Le Verbe a voulu dans Sa Grande Sagesse, s’enfermer neuf mois dans le sein virginal de la Mère qu’Il s’est choisi de toute éternité, demeurant soumis à Elle et Lui obéissant jusqu’au début de Sa vie publique à l’âge de 30 ans. Si nous voulons imiter Notre Seigneur, car c’est aussi pour l’exemple qu’Il s’est fait homme, nous devons nous mettre volontairement sous la dépendance de cette Auguste Souveraine. Et la plus parfaite manière de nous unir à Jésus, qui nous a commandé « de devenir d’autres Christ », c’est en nous fondant dans le moule dans lequel il a lui-même été modelé ; Marie. Pour ainsi faire, il nous faut nous liquéfier, anéantir notre volonté propre et corrompue afin d’épouser le moule de Dieu et que l’Immaculée nous forme à l’image du Christ. Il ne suffit pas d’être ses enfants mais bien d’être ses esclaves, ce que Saint Louis Marie Grignon de Montfort développe dans son traité et dans son court ouvrage « Le Secret de Marie sur l’Esclavage de la Sainte Vierge ».

Les fausses dévotions.

Le Malin qui est le singe de Dieu, ne contrefait que ce qui a de la valeur (l’or ou l’argent matériellement). Il en est de même pour la contrefaçon spirituelle, ainsi il faut prendre garde mes bien chers frères, de ne point tomber dans les fausses dévotions qu’il nous inspire. Ne pas être de ces dévots critiques, scrupuleux, extérieurs, présomptueux, inconstants, hypocrites et intéressés. Le Saint explicite les caractéristiques de ces fausses dévotions dans son Traité (N°92 à 104).

Comment reconnaître la parfaite dévotion ?

Le Père de Montfort, du paragraphe 105 à 114, nous aide à identifier par des signes clairs, si nous sommes au non dans la vraie dévotion, la seule qui mène tout droit à Notre Seigneur Jésus-Christ, qui doit être la fin de toute nos dévotions. Car en matière de grâces descendantes comme de prières ascendantes, rien ne part de Marie, rien n’abouti à Marie, mais tout passe par Marie.
La vraie dévotion est intérieure, tendre, sainte, constante et désintéressée.
Elle pousse l’âme qui l’embrasse à éviter le pêché.


Pour approfondir, je vous dirige vers ces quelques ouvrages :

  1. « Les Gloires de Marie », de Saint Alphonse-Marie de Liguori, pour vous convaincre que l’Ecriture, le Magistère, la Tradition et les Pères de l’Eglise ont toujours prôné l’importance de la dévotion à la Reine du Ciel. Parce que cet ouvrage que je qualifierais de « catéchisme » marial permet d’approfondir les fêtes, les privilèges, les vertus, et les douleurs de la Très Sainte Vierge.
  2. « Le Traité de la Vraie Dévotion à Marie » et « Le Secret de Marie et de l’Esclavage de la Sainte Vierge » de Saint Louis Marie Grignon de Montfort. Pour saisir l’essence onctueuse de cette dévotion qu’il prêche et assimiler les pratiques quotidiennes pour agir en toutes choses par Marie, en Marie, avec Marie et pour Marie.
  3. « Se consacrer à Marie » (en 33 jours) de l’Abbé Castelain, pour bien préparer sa consécration à la Sagesse Eternelle par les mains de Notre Dame.
  4. Et si vous avez encore soif, le livre « Marie Médiatrice » (aux éditions Clovis) me semble de bonne augure car il explique par A+B la pertinence et l’autorité théologique du titre de « Médiatrice de toutes les grâces » que le Concile a refusé de dogmatiser, au grand bénéfice des ennemis de la Sainte Église.

Quand vous serez convaincus, et vous le serez si vous lisez pieusement ces saints ouvrages, je vous souhaite de prendre, avec le secours du Ciel, votre courage à deux mains et de vous inscrire en retraite mariale montfortaine, à une retraite « à Jésus par Marie » ou à une retraite du Saint Rosaire, afin d’approfondir cette sublime dévotion qui mène droit au Royaume Eternel : https://laportelatine.org/oeuvres/retraites
Je vous recommande ci-dessous quelques confréries mariales auxquelles vous pouvez vous joindre en toute confiance :
La Confrérie Marie Reine des Cœurs
La Milice de l’Immaculée
La Milice de Marie
La Croisade du Rosaire


Que Dieu vous bénisse par sa Très Sainte Mère, et que le règne du Cœur Douloureux et Immaculé arrive ici-bas, pour que vienne enfin celui du Sacré-Cœur de Jésus. Ainsi soit-il.

Louis-Antoine, servus Mariae

Publié par Louis-Antoine

Auteur-compositeur-interprète, rédacteur et analyste historique, politique et théologique. Propriétaire du domaine https://dieulafranceetleroy.fr et auteur de l'album du même nom.