VATICAN II : Troisième Guerre Mondiale ?

« Au soir d’une longue vie -puisque né en 1905-, je puis dire que cette vie a été marquée par des événements mondiaux exceptionnels : trois guerres mondiales, celle de 1914-1918, celle de 1939-1945 et celle du Concile Vatican II de 1962-1965. Les désastres accumulés par ces trois guerres, et spécialement la dernière, sont incalculables dans le domaine des ruines matérielles, mais bien plus encore spirituelles. » Mgr Lefebvre, Itinéraire Spirituel, 1990

INTRODUCTION

Il n’est un secret pour aucun catholique de la Tradition, que le Concile Pastoral Vatican II qui prétendait être selon Jean XXIII : « Une nouvelle Pentecôte », a eu des conséquences sans précédent sur la vie spirituelle des fidèles de la Sainte Eglise Catholique.
Si de célèbres Conciles tels que Nicée (325), Constantinople (381), Ephèse (431), Clermont (1095), Latran IV (1215), Trente (1542) ou Vatican I (1869) -interrompu par la chute des Etats Pontificaux- ont positivement impacté la Vie de l’Eglise, le Concile Vatican II lui, a accompagné la déchristianisation des âmes et des états. La question que je chercherai à résoudre lors de cette série d’articles est la suivante : parmi tous les signes évidents de la déchéance spirituelle du monde, lesquels sont consubstantiels aux Canons de Vatican II, et lesquels sont au contraire liés aux divers bouleversement sociétaux et sociaux de ces 70 dernières années (révolution sexuelle, montée du libéralisme-libertaire, mondialisme, shoahtisme, wokisme etc…) ?

QUE CONDAMNE LE MAGISTERE DE LA ROME ETERNELLE ?

Humbert Clerissac et l’Abbé Augustin Roussel décrivent le catholicisme-libéral comme une maladie de l’esprit, une schizophrénie intellectuelle, ou encore un manque d’intégrité d’esprit qui n’a pas assez confiance en la vérité.
L’illustre Cardinal Billot surenchérit dans la condamnation :

« Leur libéralisme soit disant catholique échappe à toute classification et n’a qu’une seule note distinctive et carecteristique, celle de la parfaite et absolue incohérance« 

« Tout le catholicisme libéral est renfermé dans une équivoque entretenue ; la confusion entre tolérance et approbation »

Lamenais, Charles de Montalambert, Marc Sangnier, Jacques Maritain, John Courney Murray, Lubac et sa Nouvelle Théologie, Karl Rahner, le Père Congar, Dom Lambert Baudoin, voilà ou il faut puiser pour comprendre l’esprit libéral du Concile, hérité de ceux qui se faisaient appeler démocrates-chrétiens malgré toute l’antinomie que ce terme comporte. Ces derniers ont une filiation idéologique directe avec les théoriciens profanes du libéralisme philosophique, erreur condamnée par l’ensemble des onze papes régnant de la Révolution jusqu’à Pie XII.

Dieu dans sa grande délicatesse, nous a octroyé au début du XXème siècle un Souverain Pontife de circonstance en la personne de Saint Pie X. Ce fervent défenseur de la Vérité et de la Foi Catholique a combattu sans relâche contre les erreurs du siècle durant son Pontificat (1903-1914). Il a mis à nu le modernisme dans sa prodigieuse encyclique « Pascendi Dominici Gregis » (8 décembre 1907), qui peut-être vue comme une continuation du « Syllabus » de son prédécesseur Pie IX (8 décembre 1864). Je le citerais à plusieurs reprise mais je vous invite à vous procurer cette encyclique, vous vous délecterez ainsi du Verbe aiguisé de Saint Pie X et constaterez par vous même la véhémence avec laquelle il attaque ce « rendez-vous de toutes les hérésies » qu’est le libéralisme. Cela devrait vous ôter le doute -si il demeurait- concernant sa condamnation avant l’heure du Concile Vatican II.

« Pour lui, la certitude de Dieu repose sur l’expérience individuelle. Il se sépare ainsi des rationalistes, mais pour verser dans la doctrine des protestants et des pseudos mystiques » Pascendi, 15

« Il leur importe de rester dans l’Eglise pour y travailler et y modifier peu à peu la conscience commune, avouant par là mais sans s’en apercevoir, que la conscience commune n’est pas avec eux et que c’est contre tout droit qu’ils s’en prétendent les interprètes » Pascendi, 37

L’influence néfaste de la fausse philosophie des sophistes des XVIIIème et XIXème siècle, a fini par empoisonner jusqu’aux esprits des théologiens catholiques, tombant dans cette erreur funeste de puiser chez les ennemis du Christ pour réformer Son Eglise. Notre Seigneur nous a demandé « d’enseigner à toutes les Nations » Mt 28,19-20 et non de négocier et de discuter avec l’erreur, finissant par lui octroyer les mêmes droits que la Vérité, comme le propose le Canon « Unitatis Redintegratio » de Vatican II.

Sa Sainteté Grégoire XVI alertait déjà en 1834 :

« Méprisant les saintes et apostoliques traditions, ils embrassent d’autres doctrines vaines, futiles, incertaines, condamnés par l’Eglise, sur lesquelles, hommes très vains eux même, ils prétendent appuyer et assoir la vérité » Singulari Nos

Toujours dans Pascendi, Saint Pie X cite Grégoire IX :

« Il y en est qui s’efforcent de déplacer, par des nouveautés profanes, les bornes fixées par les Pères, et qui séduites par d’insolites et bizarres doctrines, mettent queue en tête et à la servante assujettissent la reine. » Epistoles ad Magistros, 1223

Rien de nouveau sous le soleil, en témoigne la date de cette condamnation (XIIIème siècle). La Reine c’est la Théologie ; science des sciences, la servante c’est toutes les autres. Léon XIII rappelle dans « In Magna » que c’était une maxime de l’antique sagesse que les autres sciences soient assujetties à la Saine Théologie. Voici un autre anathème prononcé cette fois par le Bienheureux Pie IX :

« Ces ennemis de la Révélation Divine exaltent le progrès humain et prétendent avec une témérité et une audace vraiment sacrilège, l’introduire dans la religion catholique, comme si cette religion n’était pas l’œuvre de Dieu mais l’œuvre des hommes, une invention philosophique quelconque susceptible de perfectionnement humain. » Qui Pluribus, 1846

« La Doctrine de la Foi que Dieu a révélé n’a pas été proposée aux intelligences comme une invention philosophique qu’elles eussent à perfectionner, mais elle a été confiée comme un dépôt divin à l’Epouse de Jésus-Christ pour être par elle, fidèlement gardée et infailliblement interprétée. » Dei Fillius

RELATIVISME ET LIBERALISME : ENNEMIS DE LA FOI CATHOLIQUE

Je m’adresse à présent aux catholiques tentés par le modernisme et qui pourraient me lire. Le Magistère de la Sainte Eglise est une continuité, il n’y a jamais de cassure ou de changement. Son rôle est d’expliciter la Révélation par les lumières que l’Esprit-Saint lui dispense, on ne peut donc considérer comme normal qu’un Pape en contredise un autre en matière de Foi.

Du temps où le futur Paul VI n’était encore que Mgr Montini en Automne 1957, Mgr Lefebvre l’informait des activités d’une instance crypto-maçonnique « Le Réarmement Morale » qui invitait des prélats catholiques à travailler à une fraternité universelle entre homme de toutes religions, et espérait son aval pour la faire condamner par le Saint Siège, Montini répondit : « Ah non, non, non. Il ne faut pas que l’Eglise condamne, condamne, condamne toujours. Elle va paraître une marâtre. » On voit à l’œuvre ce double jeu libéral prétendant ne rien condamner mais qui montre tout son autoritarisme face à « l’Action Catholique » au début des années 60, et face aux défenseurs de la Tradition de 70 à aujourd’hui (cf « Suspens de la FSSPX » du 6 mai 1975, Excommunication de Mgr Lefebvre du 1er juillet 1988 -levé par Benoit XVI le 21 janvier 2009-, le Motu Proprio « Traditionalis Custodes » du Pape François daté du 16 juillet 2021 etc…)

Que dire de cet aveu de Paul VI à Mgr Lefebvre lui demandant si oui ou non « Dignatis Humanae » -canon de Vatican II sur la « Liberté Religieuse » – lui semblait être opposé au Syllabus de Pie IX : « Certes, mais le Syllabus, c’était pour l’époque. »

Non ! Cela n’existe pas, la Vérité est immuable et elle est extérieure à nous même, comme nous l’enseignaient Platon et Saint Thomas d’Aquin. Ce qui est vrai en matière de Foi en 1870, l’est toujours en 1965 ou en 2023.
Crevons l’abcès car il est inutile de tourner autour de pot concernant la source de ces bouleversements :

« Les deux premières (guerres mondiales) ont préparé la guerre à l’intérieur de l’Eglise en facilitant la ruine des institutions chrétiennes et la domination de la Franc-Maçonnerie, devenue si puissante qu’elle a pénétré profondément par sa doctrine libérale et moderniste les organismes directeurs de l’Eglise » Itinéraire Spirituel, 1990 

La responsabilité des Maçons dans la pénétration de l’erreur au sein même du Temple de Dieu ne sont pas des rêveries et des spéculations, c’était même la raison d’être de la Haute-Vente. Dans la lettre de Nubius à Volpe en 1824, il expose ses plans :

« Nous devons faire l’éducation immorale de l’Eglise, et arriver, par de petits moyens bien gradués quoiqu’assez mal définis, au triomphe de l’idée révolutionnaire par le Pape. Dans ce projet qui m’a toujours semblé d’un calcul surhumain, nous marchons en tâtonnant »
Le Conjuration Antichrétienne, Mgr Delassus

« Ce que nous devons attendre – comme les Juifs attendent le Messie – c’est un Pape selon nos besoins… Pour nous assurer un Pape dans les proportions exigées, il s’agit d’abord de lui façonner une génération digne du règne que nous rêvons, pour cela ; allez à la jeunesse, dés l’enfance » L’Eglise Romaine et la Révolution, Crétineau-Joly

Je vous découvre une liste des condamnations portées par le Saint Siège contre la Secte en question au XVIIIème et XIXème siècle :

Clément XII, In Eminenti, 27 avril 1738
Benoît XIV, Providas, 16 mars 1751
Pie VII, Ecclesium, 13 septembre 1821
Léon XII, Quo Graviora, 13 mars 1826
Pie VIII, Traditi, 24 mai 1829
Pie IX, Quanta Cura, 8 décembre 1864

Le 5 août 1877, Goblet d’Aviello, membre du Grand Orient de Belgique s’adressait à ses frères par ces mots :

« Dîtes aux néophytes que la maçonnerie (…) est avant tout une école de vulgarisation et de perfectionnement, sorte de laboratoire où les grandes idées de l’époque viennent se combiner et s’affirmer pour se répandre dans le monde profane sous une forme palpable et pratique. Dites-leur-en un mot, que nous sommes la philosophie du libéralisme. »

Quand le Cardinal Suenens déclare que « Vatican II a été 1789 dans l’Eglise », quand on apparente le coup d’état emmené par le Cardinal Liénart et l’épiscopat allemand le 13 octobre 1962 pour changer les schémas du Concile, aux journées d’octobre, ce n’est nullement exagéré. Quand Paul VI clôt le Concile par cette déclaration ubuesque « Nous plus que quiconque, avons le culte de l’homme », ne nageons-nous pas en pleine hérésie – ou du moins en pleine collusion avec la philosophie des Droits de l’Homme : négation des Droits de Dieu – ?

CONSEQUENCES SUR LA LITURGIE ET LA FOI

Comment s’étonner, après de telles déclarations, que la « Nouvelle Messe » saccage -volontairement ou non, la question n’est pas là-, le sens, le mystère et même la fin de ce nouveau culte devenu incompréhensible, et que beaucoup assimilent à une simple « cérémonie » ou pire à un « repas ». Comment s’étonner que le prêtre tourne désormais le dos à Dieu pour se tourner vers l’assemblée, déplaçant ainsi le centre d’attention vers lui, et non vers le tabernacle -qui soit dit en passant est de plus en plus souvent relégué aux chapelles latérales- ?

Le Saint Sacrifice de la Messe est le renouvellement non-sanglant du Sacrifice propitiatoire de Notre Seigneur Jésus-Christ sur le Calvaire. Renouvellement de l’offrande faites à Son Père pour notre Salut. La Transsubstantiation est un miracle perpétuel renouvelé chaque jour sur les autels, certainement le plus élevé et insondable mystère de notre Foi. Prononçant les paroles de la consécration, le prêtre « In Persona Chisti », prolonge le Fiat de la Très Sainte Vierge Marie qui a provoqué la descente du Verbe en Son sein, en faisant descendre Notre Seigneur dans la Sainte-Hostie, pour nous faire participer à la vie divine. Le prêtre est sacrificateur, selon le Saint Concile de Trente, et non président d’assemblée comme le proclame la « Nouvelle-Messe » empoisonnée par l’hérésie protestante.
La Secte ne s’est pas trompé en s’attaquant au surnaturel, à la Présence Réelle et à la Sainte Messe par leur influence indéniable sur la marche prise par la Rome Moderniste, si bien qu’aujourd’hui, nombreux sont les catholiques, et même les prêtres qui considèrent ces Vérités de Foi comme des extravagances.

Regardons aujourd’hui l’état de l’Eglise, la crise des vocations, les agissements toujours plus audacieux et dangereux du Synode Allemand, le déficit de connaissance de leur catéchisme de la plupart des fidèles. Nous sommes devenus, à l’image de la Contre Eglise Protestante, un amas de brebis égarés professant autant de religions différentes, que l’Eglise compte de croyants.
On ne peut que déplorer la perte de notions essentielles comme l’obligation sous peine de péché mortel d’assister à la Messe Dominicale, la nécessité de la confession régulière, le devoir de s’instruire qui correspond à celle du prêtre d’enseigner, la connaissance des Sacrements, des articles du Credo, du Purgatoire, et de l’Enfer éternel qui sont une réalité.
Michel Polnareff n’est pas théologien, mais son célèbre refrain « On ira tous au paradis » semble être parole d’Evangile pour trop de Chrétiens, qui par conséquent, acceptent -ou subissent- sans broncher la mutation d’une Eglise missionnaire en une Eglise démissionnaire, qui ne se soucie plus du salut des âmes.
Dignatis Humanae – Canon du Concile sur la Liberté Religieuse – prétendant que le Salut se trouve même dans les fausses religions, alors à quoi bon convertir, à quoi bon prêcher, à quoi bon se soucier de sauver les âmes à la suite des Douze Apôtres ?  

« Qu’est ce-que la conversion si ce n’est le passage de l’état d’erreur et de l’état de péché à l’état de vérité et à l’état de grâce ? » Mgr Lefebvre

Peut-on faire abstraction de l’enseignement et des homélies désastreuses de certains prêtres, omettant l’essentiel du message de Notre Seigneur, le réduisant à un tiède gauchisme imbibé d’idéaux maçonniques ? « Méfiez-vous du monde qui utilisera les Maximes de Jésus-Christ pour vous faire accepter les siennes » avertissait Saint Louis-Marie Grignon de Montfort.
Quand on sombre dans le panthéisme ambiant, que des prêtres rouges dans nos propres temples nous parlent de lutte des classes, tri des déchets, de féminisme, de « solidarité », de « tolérantisme », d’ouvrir les vannes à l’invasion migratoire piloté par Soros et parfois même du droit des invertis, on croit rêver.
Quand le 27 octobre 1986, à Assise, le Pape Jean-Paul II dépose Boudha devant le tabernacle, quand le Pape François assiste à l’adoration de la Pachamama en Amazonie, devons-nous rester les bras ballants comme si rien de grave ne se déroulait sous nos yeux ? Voyez les fruits de ce relativisme moral qui mène au blasphème et à l’apostasie.

LE DANGER SEDEVACANTISTE

Cependant, je condamne la dérive sédévacantiste -qui consiste à dire imprudemment que tous les Papes depuis Jean XXIII sont des faux Papes-, certains d’entre eux vont même jusqu’à inclure Pie XII dans cette liste. Lui qui est pourtant l’homme de Munificentissimus Deus -Dogme de l’Assomption-, celui qui a Canonisé Saint Pie X et le Père de Montfort et a lutté sans relâche contre le modernisme en condamnant Lubac, Congar et Rahner, futurs experts du Concile (sic).
Il est nécessaire de prier pour le Pape François et pour le retour de la Rome Moderniste à la Vraie Foi Catholique.
La Fraternité Saint Pie X à la suite de son fondateur, est dans le juste milieu en dialoguant quand cela est possible avec les autorités romaines, tout en ne cédant pas quand elles proposent de s’aligner sur des nouveautés profanes, mettant en péril l’intégrité de la Foi. Au même titre qu’il ne peut y avoir d’accord dogmatique avec Rome sur l’esprit du Concile; comme l’ont fait certaines communauté traditionaliste dites « Ecclesia Dei » -Fraternité Saint Pierre-, la prudence nous invite à ne pas tomber non plus dans l’extrême inverse en prétendant qu’il n’y a plus de pape.
Ma réticence envers les Messes « Non Una Cum » -sédévacantiste- est assumée, mais j’ai un certain mal à jeter la pierre à ceux qui sont tentés par ce courant, à tel point Rome sert aujourd’hui l’agenda des Mondialistes, des Kabbalistes et de la Maçonnerie. Cela-dit j’appelle les sédévacantistes à respecter l’autorité de Mgr Lefebvre, successeur des Apôtres, qui nous a mis en garde contre ce dangereux glissement dans sa Conférence du 13 mars 1980 aux fidèles Girondins, rappelant bien que plus Rome ira loin dans l’erreur, plus nécessaire il sera de prier pour Elle. Après cette parenthèse, revenons donc à nos moutons.

QUELLES SOLUTIONS POUR ENDIGUER LE FLEAU MODERNISTE ?

« Trois choses leurs font obstacle : la philosophie scolastique, l’autorité des Pères et de la Tradition et le Magistère de l’Eglise » Pascendi, N°59

Comme le souligne Saint Pie X, la scolastique -école de Saint Albert le Grand, Saint Thomas d’Aquin et de Suarez- qui est une somme du logos grec et de la doctrine catholique, est le meilleur rempart philosophique contre le modernisme.
Mais nous concernant, tout commence par notre propre sanctification. Certes, nous nous égosillons à dénoncer ces erreurs qui permettent à Satan de perdre tant d’âmes, mais le secret de la saine et efficace évangélisation réside dans l’Imitation de Notre-Seigneur. Mgr Lefebvre, encore lui, nous donnait ce conseil EN OR qu’il est bon de marteler dans nos milieux, que ce soit traditionalistes ou même chez les résistants politiques à l’Empire :

« Certains sont obsédés par l’erreur au point d’oublier d’apprendre et d’enseigner la Vérité… Formez vous à la Vérité avant de combattre l’erreur ! »

La fin du combat spirituel est la pratique des trois vertus théologales ; Foi, Espérance, Charité, et à l’exemple de la Très Sainte Vierge Marie, celle de l’Humilité. Ne tombons pas dans ce piège pernicieux auquel les pharisiens et les gnostiques cédèrent en se croyant justifiés et sauvés, grâce à un amas de connaissances rendus stériles par un cœur gonflé d’orgueil.  
Cependant, s’il fût un temps où il n’était pas nécessaire, que nous, brebis que nous sommes ayons une science démesurée, aujourd’hui, vu l’état d’une grande partie du clergé, il nous incombe de maîtriser les rudiments de la doctrine antilibéral, et surtout de connaître le sens de la Sainte Messe et des Sacrements afin d’en tirer plus de fruits et d’en faire bénéficier à nos frères.
Si vous êtes comme moi au nombre des convertis, revenez à la source en lisant souvent l’Evangile, en apprenant bien votre catéchismecelui de Saint Pie X ou du Concile de Trente– , en contemplant la Vie des Saints sans prétendre forcément les égaler, mais afin d’y trouver la nourriture nécessaire à votre progrès spirituel.

L’apostolat prend un tournant inhabituel, il ne s’agit plus seulement de ramener les païens, les hérétiques, les schismatiques et les infidèles à Notre Seigneur, mais de reprendre avec amour nos frères en Christ qui tomberaient dans quelques erreurs, pas forcément par leur faute, mais plutôt par celle d’un enseignement laxiste et relativiste. Le Salut des âmes doit être notre principale préoccupation, à commencer par la nôtre, car c’est en étant réellement sanctifiés que le prochain sera édifié et qu’il embrassera à son tour l’Evangile et la Saine Doctrine Catholique.

CHARITE ET PRUDENCE AVANT TOUT

Evitons aussi cette autre tentation qu’est le jugement téméraire, en opposant sans cesse les fidèles de l’Eglise conciliaire et les fidèles traditionnalistes, comme si il n’y avait point de Salut hors de la Tradition. Je connais des conciliaires qui par je ne sais quelle grâce de Dieu, ont une piété, une pratique de la vertu et une pureté doctrinale, dont les erreurs enseignés depuis le Concile n’ont pas eu raison, et à l’inverse, des traditionnalistes à qui Dieu a pourtant donné toutes les armes pour se sanctifier, tombant dans un pharisianisme et un orgueil dangereux pour leur âme.
Ceci étant dit, le Salut est plus sûr en assistant à la Messe de toujours, canonisé par Saint Pie V et en s’instruisant de ce que l’Eglise a toujours professé et toujours cru. C’est pourquoi je vous encourage à rejoindre des Prieurés de la Fraternité Saint Pie X et à venir découvrir la Messe Tridentine, pour ceux qui ne la connaîtraient pas. On ne convainc personne en insultant et en vociférant à un frère en Christ qu’il n’est qu’un moderniste, méprisons-nous plutôt nous même, afin de ne mépriser personne. Usons toujours des deux vertus essentielles de l’apostolat : douceur et fermeté, qui ne sont rien l’une sans l’autre.

CONCLUSION

Quoiqu’il en soit, ne nous décourageons pas si notre prédication ne porte pas de fruits apparents, c’est le Seigneur qui converti et retire le voile qui obscurcit le cœur des hommes, nous ne sommes que des semeurs -pécheurs qui plus est-, des hommes de peu de foi et de peu de science. Défions-nous donc de nos forces et n’espérons qu’en Dieu, sans pour autant rester passifs par lâcheté ou par confort.
Soyons -pour reprendre Saint Paul- comme ces athlètes qui mettent tout en œuvre pour glaner une couronne périssable, afin de concourir nous, à la couronne éternelle de gloire qui nous est promise. Elle mérite tous les renoncements, toutes les pénitences, toutes les persécutions et tous les efforts que nous pouvons déployés avec la grâce de Dieu. Et ne négligeons pas d’emprunter l’itinéraire le plus court, le plus aisé et le plus sûr pour aller au Christ : La Très Sainte Vierge Marie.

Ainsi soit-il.

                                               Louis-Antoine, servus Mariae

« Si Jésus a été bon pour les pécheurs, il n’a pas respecté leurs convictions erronés, quelque sincères qu’elles parussent ; il les a tous aimé pour les instruire, les convertir et les sauver »
Saint Pie X, Lettre sur le Sillon, N°42

Bibliographie :
– Ils l’ont découronné, Monseigneur Marcel Lefebvre
– Lettre ouverte aux catholiques perplexes, Monseigneur Marcel Lefebvre
– Itinéraire Spirituel, Monseigneur Marcel Lefebvre
– J’accuse le Concile, Monseigneur Marcel Lefebvre
– Marcel Lefebvre raconté par ses proches, Monseigneur Bernard Tissier de Mallerais
– Vatican II, l’Eglise à la Croisée des chemins,
Tome I : Les pionniers du Concile
Tome II : Les textes du Concile, Editions du MJCF
– Encyclique Pascendi Dominici Gregis, Saint Pie X
– Lettre de Notre Saint Père le Pape Pie X à l’Episcopat Français sur le Sillon
– Catéchisme de l’Eglise Catholique, Saint Pie X
– Saint Pie X, sauveur de l’Eglise de France, Marquis de la Franquerie
– Les Juifs et le Concile Vatican II, Léon de Poncins
– Œuvres Intégrales, Saint Louis-Marie Grignon de Montfort
– La conjuration antichrétienne, Monseigneur Henri Delassüs
– Mort au cléricalisme ou Résurrection du Sacrifice Humain, Monseigneur Gaume
– La Sainte Messe, Abbé Patrick de la Rocque
– L’Illusion Libérale, Louis Veuillot
– Cardinal Billot, Lumière de la Théologie, Père le Floch
– Le Rhin se jette dans le Tibre, Ralph M. Wiltgen
– Le Nouveau Testament, St Matthieu, Luc, Marc, Jean, Pierre, Paul, Jude, Jacques

Publié par Louis-Antoine

Auteur-compositeur-interprète, rédacteur et analyste historique, politique et théologique. Propriétaire du domaine https://dieulafranceetleroy.fr et auteur de l'album du même nom.

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