Monseigneur Lefebvre : Saint et Martyr

« Mgr Lefebvre a aimé jusqu’à la condamnation, jusqu’à la « suspens » et jusqu’à l’excommunication. Il a voulu se sacrifier pour le sacerdoce catholique » Mgr Tissier de Mallerais

INTRODUCTION

Qui ne se souvient pas de Saint Jeanne d’Arc, -béatifiée le 18 avril 1909 par Saint Pie X et canonisée le 16 mai 1920 par Benoît XV- pourtant condamnée à mort pour « hérésie et sorcellerie » par un tribunal ecclésiastique présidé par l’Évêque Cauchon le 30 mai 1431 ?

Moins nombreux se souviennent de l’excommunication de Saint Athanase au IVème siècle par le Pape Libère. Le théologien alexandrin à qui on doit le dogme de la « consubstantialité » du Père et du Fils, fût aussi honni par les autorités de l’époque. Mais Rome a su admettre son erreur, le réhabiliter, ratifier sa sainteté et plus encore, en faire un Docteur de l’Église.

C’est le destin que nous sommes nombreux à Monseigneur Marcel Lefebvre.
Il ne s’agit pas d’en faire un Docteur de l’Église, car de son propre aveu, il n’a rien inventé mais humblement transmis ce qu’il a reçu au Séminaire français de Rome.
Il s’agit simplement de JUSTICE, qui ne se fera qu’en le remettant à sa juste place. Celle d’un prédicateur éloquent de la Croix, d’un défenseur ardent de la Foi Catholique, d’un modèle de vertu, de patience, de fermeté et de charité durant ses 62 années de Sacerdoce.
Il a eu la grâce à la suite de Notre Seigneur Jésus-Christ, d’être trainé dans la boue, d’être calomnié, méprisé, de subir des complots contre sa personne et contre son œuvre, mais tout cela s’est fait au grand dam de l’intérêt supérieur de l’Église. Malgré tout, il n’a jamais rompu, jamais cédé et jamais renoncé aux vœux de son ordination.
Laissez-moi donc vous narrer l’histoire de cet authentique chrétien.

ENFANCE

Le 29 novembre 1905 à Tourcoing, naquit Marcel François-Marie-Joseph Lefebvre, dans le contexte brulant des persécutions du gouvernement Combes*, mais celui aussi de l’heureux Pontificat de Guiseppe Sarto -dit Saint Pie X-.

*13 000 écoles, 124 collèges et 304 orphelinats catholiques supprimés durant cette période.

Sa maman eût un songe durant sa grossesse, l’enfant qu’elle portait serait un jour auprès du Saint-Père, le secondant dans son combat contre les ennemis de la Sainte Église, preuve que Dieu ne peut ni Se tromper, ni nous tromper lorsqu’on se dispose à l’entendre.

L’incandescente piété du jeune Marcel fût précoce, il reçoit pour la toute première fois Notre Seigneur dans la Sainte Eucharistie en 1911. Il eût l’audace de faire écrire une lettre par son grand frère, à destination de Saint Pie X, pour le remercier d’avoir avancé l’âge de la communion et de lui avoir permis de goûter aux fruits de ce mystère dès ses six ans, la Secrétairerie du Saint Siège lui enverra par courrier la bénédiction apostolique.

Il commence à servir la Messe tous les matins à 6H15, pour l’Abbé Louis Desmarchelier dans le courant de l’année 1916, obligé de raser les murs et d’emprunter des rues dérobées pour éviter les soldats allemands.
Trop jeune évidemment pour servir dans la Grande Guerre, il l’a pourtant vécu de près, voyant son école réquisitionnée par l’occupant, et s’inquiétant chaque jour pour son père parti au front.

« Nous avons vu que la vie humaine, c’est peu de chose, et qu’il faut savoir souffrir. »

Dès l’âge de 13 ans, il s’engage comme « Croisé de l’Eucharistie », confrérie ayant pour devise « Prie, Communie, Sacrifie-toi ! ». Il devint à quinze ans Président de la Confrérie Saint Vincent de Paul de son collège, dans la section de la Sainte Vierge, son amoureuse dévotion mariale était déjà bien née. Il vient en aide aux pauvres et aux démunis avec un dévouement singulier, appliquant ainsi l’un des plus salutaires préceptes du Verbe Incarné.

LA VOCATION

En 1923, la question de la vocation ne se pose plus, il sait déjà qu’il veut donner sa vie pour le Seigneur, mais il en ignore encore la forme. Sous les conseils de sa sœur Christiane, il part en retraite chez les bénédictins de Nisques pour tenter d’en discerner la nature. Son directeur de retraite, voyant sa soif d’apostolat, lui déconseille de devenir moine.
Il ira alors chez les Trappistes où à peine arrivé, le Père Alphonse lui déclara : « Vous… vous serez prêtre ! » (merci à lui !).
Son père craignant l’orientation libéral du clergé de Hellemes, il l’incite à faire son séminaire à Rome sous la direction du Père Le Floch, où il étudiera de 1923 à 1930 -interrompu en 1926 par son service militaire-.
Il s’en va quérir la bénédiction et l’approbation de son évêque avant de s’y rendre, Mgr Chollet l’encourage « Oui cher ami, allez à Rome, sucez-en la moelle, devenez bien romain ».
Durant ses trois premières années de séminaire, on lui enseigne un catholicisme de combat : antilibéral et antimoderniste, par l’étude scrupuleuse des encycliques des papes du XIXème et XXème siècle -de Gregoire XVI à Pie X en passant par Pie IX et Léon XIII-.

En 1925, il est chargé de la procure du séminaire, il aime conseiller les ouvrages qui lui semble les plus nécessaires : ceux de Louis Veuillot, du Cardinal Pie, de Mgr Freppel, « L’amour de la Sagesse Eternelle » de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort, ainsi que le commentaire de Dom Marmon sur la règle de Saint Benoît.

Il est ordonné prêtre le 21 septembre 1929 par Mgr Achille Liénart, son futur adversaire au Concile. Il retourne cependant à Rome pour une année supplémentaire afin de compléter son Doctorat en Théologie.

SACERDOCE ET MISSION

C’est à l’été 1930 qu’il reçoit sa première nomination, comme Second Vicaire dans la paroisse ouvrière de Marais-de-Lomme à Lille, où il se fait ses premières dents en tant que Curé. Mais le Providence le détourne de ses plans, quand son frère René lui demande de le rejoindre en mission au Gabon.
Admirez l’abandon du jeune prêtre :

« La mission ne me dit rien personnellement : courir la forêt, les déserts, pour y trouver combien de personnes ? Mais je me dis tout de même qu’en Afrique j’aurais un combat plus utile, une vie plus dure, plus méritoire. Je pourrais me donner davantage. C’est la voie de Dieu, je dois la suivre. »

Le 13 juillet 1931, le désormais Cardinal Liénart autorise son départ. Il prononcera ses trois vœux -Obéissance, chasteté, pauvreté- le 8 décembre 1932, en la solennité de l’Immaculé Conception.
Ce n’est pas la vraie charité que de maintenir les âmes dans l’erreur ou le péché, se dit-il alors pour affermir sa conviction de devenir missionnaire.

Il restera au Séminaire de Libreville de 1932 à 1938, où il sera d’abord professeur, puis directeur, aiguisant sa méthode inspiré du Père Le Floch, qui lui servira pour porter l’étendard de la Tradition quarante années plus tard, quand il fondera la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.
Rappelé en France en 1945, il est nommé directeur du scolasticat de philosophie de Mortain, où il laissera, comme partout ou il est passé, un souvenir ému et indélébile dans le cœur de ses élèves séminaristes. Il y arrive dans un contexte houleux, après l’épuration gaulliste qui a fait plus 100 000 victimes, il tente de remettre les idées de ses ouailles en place, précisant bien que l’ordre chrétien restauré par le Maréchal Pétain était en voie de s’écrouler par la faute de l’alliance Gaullo-Communiste.

L’ASCENSION ESPISCOPALE

Le 25 juin 1947, Mgr Lehunsec lui annonce que le Pape Pie XII l’a choisi comme Vicaire Apostolique de Dakar, il est donc Sacré Évêque par le Cardinal Liénart le 18 décembre de cette même année. Son zèle en sa fonction et sa sainteté grandissante lui font gravir tous les échelons à une vitesse fulgurante, lui qui n’était pourtant pas particulièrement ambitieux de ce point de vue-là.
Le 22 septembre 1948, il est nommé Délégué Apostolique pour toute l’Afrique Francophone, en d’autres termes, il est le représentant officiel du Saint-Père vis-à-vis des autorités politiques locales. Il y fonde la Cité Catholique de Dakar, et fait construire le plus grand collège du Sénégal -800 élèves-, dans les dunes de Hama. Il y tolère l’entrée de fils de musulmans -sans dépasser 15%- pour éviter de se voir interdit d’enseigner la Vraie Foi Catholique aux élèves, qui pour beaucoup, deviendront de futurs séminaristes. Des conversion se produisent, en témoigne celle d’un jeune homme nommé Mohamed, pleurant de ne pas pouvoir communier par la faute de ses parents refrénant son amour et sa soif pour la vraie religion du Christ.
Mgr Lefebvre avait bien saisi qu’il était décisif d’avoir des écoles catholiques, pour amener des vocations futures pour la Sainte Église, la crise des vocations aujourd’hui est bien sûr une conséquence de la laïcité forcée par les états franc-maçon et plébiscité par Vatican II. Le laïcisme d’État est un athéisme moins le nom. Il ne se fait pas que des amis parmi les gouvernants africains à cause de sa franchise. 

« Tout autorité vient de Dieu, même l’autorité de ceux qui le renie ».

Il fût particulièrement marqué et blessé par l’affaire de Yoff en 1960, après un accident d’avion ayant fait de nombreuses victimes, une Triple Cérémonie est célébrée, où cohabite le Rite Catholique avec les les cultes des fausses religions.

PÊCHEUR D’ÂMES ET LIEUTENANT DE PIE XII

Dans les années 50, Mgr Lefebvre est souvent en voyage, en Égypte, au Canada et à Madagascar notamment, ou il ira quérir des missionnaires pour l’Afrique. Il innove en diversifiant les ouvriers évangéliques, traditionnellement les ordres avaient chacun une zone géographique attitrée, lui fît le choix audacieux de mélanger les Spiritains, les Dominicains, les Jésuites et les autres congrégations, montrant sa capacité d’adaptation aux problèmes du temps. Son charisme, son verbe et son pouvoir de persuasion font grand bruit au Canada, où nombreux rejoindront les Missions d’Afrique. Il confie au Pape Pie XII :

« Le but de ma mission, c’est de former une élite catholique pour demain, afin que lorsque ces pays accèderont à l’indépendance, ils soient gouvernés par des chefs catholiques, et selon des principes catholiques. »

Il a eu le privilège d’être présent le 1er novembre 1950 à Rome, lorsque Sa Sainteté Pie XII proclama le Dogme de l’Assomption, il y a même apposé sa signature. En 1957, il s’entretenait avec le Saint-Père à Rome pour rendre compte de l’avancée de ses travaux, une fois Mgr Lefebvre sorti de son bureau, Pie XII fit cette mémorable confidence au visiteur suivant :

« – Voyez ce prélat qui vient tout juste de sortir.
   – Oui Très Saint Père, qui est-ce ?
   – Mgr Marcel Lefebvre, mon meilleur délégué apostolique »

Sa visite suivante à Rome sera moins heureuse, en Automne 1957, il est reçu par Mgr Montini -futur Paul VI- avec qui il aura cet échange qui annonce la couleur :

« Mgr Lefebvre :  – Monseigneur, le Saint-Siège pourrait-il mettre en garde contre un mouvement qui fait du mal en Afrique, « le Réarmement Moral » ? Il invite des hommes politiques, même catholiques à des sessions à Caux en Suisse, dans un but de fraternité universelle entre hommes de toutes religions. C’est une organisation crypto-maçonnique.
  Mgr Montini :  – Ah non, non, non ! Il ne faut pas que l’Église condamne, condamne, condamne toujours. Elle va paraître une marâtre. »

Tout juste rentré à Dakar, l’Archevêque confiera au Père Duguy que Mgr Montini est « fuyant, imprécis, craignant le combat et les difficultés ». Son Pontificat (1963-1978) sous le signe du libéralisme et de la sacro-sainte Paix au détriment de la Vérité, donnera raison à ce jugement de Mgr Lefebvre.

MORT DE PIE XII, LE CALME AVANT LA TEMPÊTE

Le 9 octobre 1958, le dernier d’une longue série de papes impassibles face aux ennemis du Christ rend son âme à Dieu. Son corps encore chaud, Dom Lambert Baudoin, moderniste non repenti appelle ses complices « S’ils élisaient Roncalli tout serait sauvé, il serait capable de convoquer un Concile et de consacrer l’œcuménisme ».
Cela en dit long sur leurs méthodes, ces ennemis de la Vérité plein d’opportunisme, n’attendant que la proclamation d’une idéologie condamnée par les neuf papes précédant, en particulier par Pie IX dans son Syllabus. Mais pour qui travaillent-t-ils ?

La suite est tristement connue, Mgr Roncalli est en effet proclamé pape par le Conclave le 28 octobre 1958, prenant le nom de Jean XXIII -qui était le nom de l’antipape de Pise de 1410 à 1415 (sic)-. Il préparera la Révolution marquant le début de la Passion de la Sainte Église Catholique. Le 25 janvier 1959, il annonce la convocation prochaine d’un Concile Œcuménique, ça sera le Concile Vatican II (1962-1965) que Monseigneur Lefebvre qualifiera de Troisième Guerre Mondiale.

Dans le courant de l’année 1959, le Pape Jean XXIII fait une proposition -douteuse- à Mgr Lefebvre, celle de renoncer à l’Archevêché de Dakar ou à sa fonction de délégué apostolique. L’Archevêque lui rétorque : « Très Saint-Père, ce n’est pas moi qui me suis nommé Archevêque, ni Délégué Apostolique, ce n’est pas à moi de décider, faites comme bon vous semble. » Il sera donc démis de sa Fonction de Délégué … puis en 1961, Jean XXIII lui retirera également sa fonction à Dakar. Cette éviction déguisée en mutation, est la conséquence des discours de Mgr Lefebvre condamnant le Socialisme, dont le président sénégalais Léopold Sanghan s’était plaint au Saint-Siège. Voilà que Rome commence déjà à châtier un serviteur fidèle du Christ, pour les beaux-yeux d’un serviteur de Satan.

Il est alors affecté à l’Évêché de Tulle, il aurait du obtenir celui d’Albi, mais les Cardinaux et Archevêques français insidieux, ont fait pression pour que cela n’arrive pas, craignant qu’il ait alors une voix au prochain Conclave. Il ne restera que six mois en fonction, mais son supérieur témoigne de son efficacité :

« Oui, il fût à Tulle un excellent évêque de terrain, d’une présence extraordinaire, et un évêque très proche de ses prêtres. Je dis cela parce que c’est la vérité, même si elle ne plait pas à tous. »
Mgr Meyssignac, Vicaire Général

Profitant de son retour en France, il se positionne pour défendre « L’Action Catholique » en soutenant Jean Ousset, il publie une lettre qu’il fera relayer par les journaux Le Monde et Rivarol. En effet cet organisme subissait une cabale des libéraux, visant à le faire condamner par le Saint Siège comme l’Action Française 35 années auparavant. Pourtant, « l’Action Catholique » était un puissant vecteur de protection de l’intégrité de la Foi Catholique auprès de la jeunesse, mais nous étions à un grand tournant de l’histoire de l’Eglise, où les hérétiques et les hommes de mauvaise doctrine seraient choyés, et les authentiques catholiques persécutés par leur propre hiérarchie.

En 1962, il formule une demande au ministère des armées afin de visiter les Généraux auteurs du Pustch d’Alger, à la prison de Tulle. Il avait une grande admiration pour leur courageuse tentative de rétablir la France Catholique et de sauver l’Algérie Française des mains des terroristes du FLN. Sa demande fût refusée par le gouvernement. Le Général de Gaulle signera ensuite les accords d’Evian le 18 mars 1962, pour le plus grand malheur de la France, des pieds-noirs, des harkis et des Algériens, dont beaucoup se mordent les doigts aujourd’hui avec 61 années de recul, voyant la décadence dans laquelle leurs dirigeants les ont depuis lors précipité.

SON COMBAT DURANT LE CONCILE

Revenons en 1959, le Cardinal Tardini sonde l’épiscopat du monde entier, essayant de discerner les axes prioritaires du futur Concile, à la vue des signes des temps.
Quand il demanda son avis à Mgr Lefebvre sur le point dogmatique sur lequel il serait propice d’insister, il répondit « Hors de l’Eglise, point de Salut », appuyant son propos par l’autorité de Notre Seigneur :

« En vérité je vous le dis, nul s’il ne renaît de l’eau et de l’Esprit ne peut entrer dans le Royaume des Cieux. » Jean 3,5

Il n’est plus un secret que ce n’est pas précisément la ligne que suivra le Concile Vatican II.
11 octobre 1962, les médias du monde entier sont tournés vers Rome, c’est le début d’une histoire tragique. Jean XXIII se distingue d’entrée de jeu :

« L’Église doit renoncer à condamner les erreurs, puisque la raison elle-même les réprouve ».

Je pourrais écrire un pamphlet entier contre cette proposition, qui est une apostasie déguisée en acte de naïveté, mais passons… Le Cardinal Pie a bien plus grande autorité que ma pauvre personne, pour la réfuter un siècle à l’avance :

« L’Église ne met jamais mieux les vérités en valeur que quand elle condamne les erreurs contraires »

Peu après, les Pères du Concile parlent déjà d’adapter la parole de Dieu au monde, alors que la sentence inverse est gravée par Saint Paul « Il faut adapter la pensée humaine à la Parole de Dieu. »

Sentant le vent tourner, Mgr Lefebvre fait une rencontre qui fera date avec Mgr Antonio de Castro-Mayer, qui sera on le sait, le co-consécrateur des sacres de 1988, et celle de Mgr Sigaud qui se joint également à eux pour fonder ensemble « Le Comité Coëtus ». Ils formeront un groupe de résistants à l’Episcopat progressiste franco-allemand emmené par le Cardinal Liénart.

Mgr Lefebvre précisera à ses séminaristes d’Écône l’impact relatif de ce front :

« Par les Modi que nous avons présentés, nous avons pu ajouter des incises qui atténuent les erreurs, mais qui restent comme des corps étrangers dans des textes de tendances erronés. »

Mgr Adam, évêque de Sion, à l’issue de la Première Session du Concile, confie son désarroi à Mgr Lefebvre :

« Je ne reviens pas à la deuxième session… le Saint Esprit a déserté le Concile, je peux aussi le quitter. »

Compréhensible mais regrettable, car le Coëtus rassemblera 250 Pères Conciliaires lors de la deuxième session, sa présence n’aurait pas été du luxe.

Ces braves défenseurs de la Foi Catholique auront eu maintes batailles à mener tant les erreurs ont pullulé durant ces trois années – collégialité, liberté religieuse, culte de l’homme, œcuménisme, réforme liturgique, laïcisation des états, inversion des fins du mariage etc…-. Le résultat de leur résistance fût malheureusement insuffisant, et le Concile a pu répandre ses fruits empoisonnés depuis maintenant 60 ans. Domine, ad adjuvandum me festina (Seigneur, hâtez-vous de nous secourir).

Pardonnez-moi de succomber quelque peu à la désolation, en vérité elle n’a pas lieu d’être, le Seigneur nous a secouru, et nous a donné un phare dans la tempête en la personne de Mgr Lefebvre -il n’est pas le seul, mais reste le plus emblématique et le plus édifiant à ma connaissance-. J’écourte ce paragraphe sur le Concile car il y aurait trop à dire, et je produis actuellement une série d’article à cet effet : « Vatican II : Troisième Guerre Mondiale ? », à laquelle vous pourrez vous référer. Je le conclurais simplement par cette sentence tirée de l’encyclique « Libertas » du Bienheureux Pie IX qui condamne le Canon Dignitatis Humanae :

« La vrai dignité de la personne ne consiste pas dans la liberté d’errer ou de pécher, mais dans la liberté de penser et dire ce qui est vrai et de faire ce qui est bien », .

FONDATION DE LA FRATERNITE SACERDOTALE SAINT PIE X

En août 1959 à Dakar, assistant à la Grande Messe pour les 100 ans de la mort du Saint Curé D’Ars, Monseigneur Lefebvre eût un songe, dans lequel il se voyait fonder une Fraternité au service du Sacerdoce Traditionnel.
Dix ans plus tard, après être devenu Supérieur Général des Spiritains, chez qui il prônait la devise « Vérité, Hiérarchie, Paternité », les appels se font sentir de part et d’autre. Des pères de familles vont voir Monseigneur, le suppliant de fonder un séminaire pour leurs enfants, ils étaient effrayés par l’orientation de plus en plus moderniste des séminaires diocésains. Mgr Tissier son biographe, disait de lui qu’il était « Un homme qui ne précédait jamais la Providence », en effet tout ce qu’à fait Mgr Lefebvre dans sa vie, n’est pas le fruit d’un plan de carrière, mais une sorte « d’accident ». Il a résisté plusieurs fois à ces appels, mais voyant les catastrophes s’enchaîner ; la Nouvelle Messe de Paul VI, le relativisme grandissant, les soutanes jetés aux orties*, il n’a plus le choix.

* « Par sa soutane, le prêtre est une prédication vivante des conseils évangéliques de pauvreté et de chasteté et de la vertu de pénitence. Au contraire, l’absence de tout prêtre apparent, surtout dans une grande ville, est un recul de la Prédication de l’Évangile. » Mgr Lefebvre

Le 6 juin 1969, Mgr Lefebvre va trouver Mgr Charrière, qui lui donne sa bénédiction pour fonder une œuvre à Fribourg.
Le 13 octobre 1969, les deux prêtres qui devaient diriger le Séminaire se désistent, l’obligeant donc à prendre lui-même les choses en main, il rédige alors sa règle du « Convict Saint Pie X ». Il est difficile de ne pas voir la main du Bon Dieu dans cette heureuse coïncidence.
Enfin le 8 novembre 1970, Mgr Charrière approuve les statuts de la « Fraternité Sacerdotale Saint Pie X ».
Voilà posé la première pierre d’une Fraternité qui compte aujourd’hui plus de 700 Prêtres, 3 Évêques, 200 Séminaristes, 135 Frères, 82 Sœurs, pour plus de 160 Prieurés dans 40 pays différents, environ 800 lieux de messe, 190 écoles, 6 séminaires sur 4 continents, et une quantité de fidèles qui se compte en centaines de milliers, et tout cela malgré les trahisons par la gauche « Communautés Ecclesia Deï » et par la droite « sectes sédévacantistes », auxquelles on peut ajouter les persécutions du Saint Siège refroidissant les envies légitimes des fidèles d’accéder à la Messe de toujours et à la Saine Doctrine.

UNE ŒUVRE DE DIEU

Notre Seigneur Jésus-Christ nous invite à juger l’arbre à ses fruits, avant sa mort Mgr Lefebvre confiait en toute sérénité, à sa sœur inquiète de voir la FSSPX disparaître après lui : « Si cette œuvre est de Dieu, elle perdurera, si elle ne l’est pas, elle disparaîtra ».
Mais comme dit l’adage, on ne se sauve pas sans Dieu, mais Dieu ne nous sauve pas sans nous, c’est pourquoi le prélat a mis toutes les chances de son côté pour que sa congrégation soit efficace et durable.

Dés 1971, le Père Ludovic-Marie Barielle, dont la spécialité est de prêcher les exercices de Saint Ignace rejoint le Séminaire d’Écône, tout juste fondé. Pour décrire l’évident profit du travail du Fondateur de la FSSPX, je vous cite le Père Calmel : 

« Un évêque, pirate de Dieu, qui a écumé les océans ecclésiastiques pour récolter une collection hétéroclite de professeurs. »

Car oui la Fraternité est avant tout une école, elle n’est rien d’autre en somme, qu’une continuation du Séminaire Français de Rome des années 20. Ce n’est pas un ordre si singulier que cela, les principaux axes qu’il donne à la Fraternité sont les suivants :

  • La Sainteté Sacerdotale
    La Sainte Messe centre de notre vie
    La dévotion Mariale
    Le Magistère et la Tradition
    La Scolastique
    La dévotion à Saint Joseph   
    La doctrine du Père de Montfort

Rien d’intégriste, n’en déplaise à nos ennemis, nous sommes simplement Catholiques et Romains.

LES PERSECUTIONS

Le 21 novembre 1974, Mgr Lefebvre fait une déclaration fracassante sur ce qu’il appelle à juste titre, la Rome Moderniste : « Si elle favorise l’hérésie comme le Pape Libère au IVème siècle, on peut lui résister comme Saint Athanase ». C’est le début des ennuis…
Le 6 mai 1975, Mgr Mamie retire l’approbation de son prédécesseur concernant la FSSPX. Monseigneur répond :

« Céder, ce serait faire l’œuvre des démolisseurs de l’Église… Paul VI a avoué lui-même que nous vivions l’autodestruction de l’Église, eh bien, je ne coopère par à cette autodestruction, ça non ! ».

Le 29 juin 1976, il ordonne 13 prêtres et 14 sous-diacre en dépit de la défense formulée par Rome, et surenchérit dans la condamnation :

 « Cette Église Conciliaire est une Église Schismatique, parce qu’elle rompt avec l’Église Catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes (dignité de la personne), son nouveau sacerdoce (le sacerdoce des fidèles), ses nouvelles institutions (la collégialité) et son nouveau culte (le culte de l’Homme). »

« Je ne veux pas désobéir au Pape, mais on ne doit pas me demander de devenir protestant. »

Deux mois plus tard a lieu la célèbre Messe de Lille devant 7000 fidèles, à laquelle assiste une grande partie de la meute médiatique, il y déclare :

« On me dit -vous jugez le Pape-, ce n’est pas moi qui juge le Pape, c’est la Tradition »
« Un enfant de 5 ans avec son catéchisme, peut en remontrer à son évêque. Si l’évêque professe une erreur qui a raison ? Le catéchisme. »

Il rencontre Paul VI le 11 septembre suivant, tentant de lui faire entendre raison par une argumentation méthodique, mais le Saint-Père lui répond « Nous ne sommes pas ici pour parler de théologie. » Ah bon ?!

J’ai souvenance de cette savoureuse anecdote de Mgr Tissier de Mallerais dans sa biographie de Mgr Lefebvre : en visite en Amérique Centrale pour y fonder des prieurés, il est invectivé par média interposé par le Cardinal Silva Henriquez déclarant :

« Mgr Lefebvre est un Juda », il répondra dans le plus grand calme, comme à son habitude « Je ne suis pas un Juda, je n’ai pas embrassé Fidel Castro ».

Les apostasies de la Rome Moderniste, et les persécutions contre la FSSPX continueront et s’amplifieront jusqu’à sa mort comme on le sait, mais s’il a eu la tentation diabolique de sombrer dans le sédévacantisme, l’Esprit-Saint aidant, Mgr Lefebvre n’y a jamais succombé.

LE TOURNANT D’ASSISE

Après avoir parcouru le continent pour essaimer les séminaires, les prieurés, les écoles et les missions entre 1977 et 1984, sa célébrité et sa popularité grandit. Il est acclamé par des foules en Amérique Latine et un sondage auprès des Français démontre que 28% lui sont favorables, 23% hostiles et le reste ne se prononce pas.
Il a longtemps nourri l’idée qu’il serait peut-être contraint de sacrer des Évêques pour assurer la pérennité de son œuvre, mais il y renonça dans un premier temps par prudence.

« Je ne dis pas qu’un jour je ne le ferais pas, mais si je le fais, ça sera dans des circonstances encore plus tragiques. » 19 décembre 1982

Les événements du 27 Octobre 1986 à Assise, où le Pape Jean Paul II organisa une « rencontre interreligieuse » seront décisifs, et pousseront Mgr Lefebvre à poser l’acte sacrificiel qui entrainera son injuste excommunication.

« Des milliards de chrétiens vont voir le Vicaire de Jésus-Christ sur un pied d’égalité avec les représentants des faux dieux ! S’ils admettent ça, ils vont perdre la Foi »

En effet, on connaît ce triste drame qui s’est joué ce jour-là, où Bouddha fût déposé devant le Tabernacle pour y être adoré dans la Ville de Saint François, au sein même d’une Église. Beaucoup de catholiques furent scandalisés, eurent le cœur déchiré, se sentirent trahi par l’Autorité Romaine. Je n’ose moi-même me figurer, le glaive de douleur qui a du transpercer le Cœur Immaculé de la Très Sainte Vierge Marie, voyant Son Divin Fils, outragé et rabaissé de la sorte… Elle qui a tant pleuré lors des dernières apparitions dont elle nous honora, à cause de l’apostasie des nations, qu’a t-Elle dû ressentir, voyant Sa Propre Eglise agir ainsi ?

LES SACRES

« La vertu de prudence, elle-même, après le temps de la réflexion, réclame la décision, l’indécision c’est la suprême imprudence »
Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, III, q47, n9

Le 8 décembre 1987, le Cardinal Gagnon, envoyé par le Saint Siège au Séminaire d’Écône pour une inspection, assiste à la Messe Pontificale de Mgr Lefebvre, afin de produire un rapport. Il y témoigne en toute honnêteté :

« Ce séminaire devrait être pris pour modèle pour tous les séminaires du monde, il est comme doit être un séminaire catholique. »

Mais alors pourquoi s’entêter à persécuter la Tradition ?!
Mgr Lefebvre tente d’obtenir une autorisation de Rome pour sacrer ses Évêques, il travaille avec le Cardinal Ratzinger -futur Benoît XVI-, mais il ne parvient pas obtenir ce qu’il veut, et on tente de lui faire signer un accord dogmatique, approuvant les folies du Concile, ce qu’il refusera bien entendu.
Rome feint de lui donner un accord pour en sacrer un, à condition qu’il soit choisi par Elle, et qu’il soit sous l’autorité d’un collège de religieux choisis en majorité par le Saint Siège, et en minorité par la FSSPX. Ces conditions étaient inacceptables, car elles pouvaient causer l’obligation de renoncer à l’intégrité de la Foi Catholique pour le futur évêque, en épousant l’erreur conciliaire. De plus, Rome donne l’impression de gagner du temps, espérant que Mgr Lefebvre trépasse avant de pouvoir sacrer (je ne fais pas de procès d’intention, mais les faits rendent cela probable, c’était d’ailleurs le sentiment de Mgr Lefebvre.)

Il décide alors de le faire sans autorisation, mais sans pour autant produire un schisme épiscopal -condamné par Pie XII- :

« Ce seraient mes auxiliaires, sans aucune juridiction ».

Autrement dit, il ne les établirait pas sur un Diocèse en particulier où se trouve déjà un évêque nommé par le Vatican. Il ajoute :

« Le jour ou Rome revient à la profession de la Vérité de l’Église de toujours, ces évêques remettront leur dignité épiscopale entre les mains du Pape ».

Preuve qu’il ne veut pas se faire Pape à la place du Pape, et que la fin de la F.S.S.P.X, demeure bien de continuer l’Église Catholique, en attendant que les Modernistes reviennent à la raison. S’il a mis du temps à agir, la responsabilité de la décision finale revient selon lui, à la Très Sainte Vierge Marie :

« En ce qui concerne les Sacres épiscopaux, je crois que c’est Elle qui m’y incite jusqu’au terme : Elle me montre que par l’acte que je vais poser, c’est en définitive la Rome Catholique, la Rome de toujours qui va elle-même assurer sa propre survie. »

Le 30 juin 1988, accompagné de son co-consécrateur Mgr de Castro-Mayer, il sacre Mgr Tissier de Mallerais, Mgr Williamson, Mgr Fellay et Mgr de Gallarreta à Écône, devant 5000 fidèles.

La veille, une limousine du Vatican rodait près des lieux, espérant enlever Mgr Lefebvre pour l’empêcher de procéder aux sacres, la réalité dépasse la fiction. Je vous livre un florilège de ses sages paroles prononcés lors de l’homélie des Sacres et par la suite :

« Je n’ai pas pris le parti de rompre avec Rome. Nous devons essayer si possible de les convertir »
« La Vraie Charité est missionnaire, compréhensive envers les pécheurs, elle s’efforce de savoir le cheminement qui les a menés dans l’erreur ou le péché mais ceci pour pouvoir, avec patience, les tirer du péché, car ce n’est pas la charité de de contribuer à laisser les esprits dans l’erreur et les âmes dans le péché. »
« Dieu ne veut pas de prêtres à moitié, Il veut des prêtres saints. »

Sur Vatican II et la Paix avec le Monde :

« C’est comme si un congrès médical décidait : désormais plus de maladie, la maladie c’est la santé, paix avec la maladie ! »
« La Sainte Vierge n’est ni libérale, ni moderniste, ni œcuméniste, elle est allergique à toutes les erreurs et à plus forte raison à l’hérésie et à l’apostasie. »

Conseil aux jeunes séminaristes et fidèles :

« Certains sont obsédés par l’erreur au point d’oublier d’apprendre et d’enseigner la vérité, formez vous à la vérité avant de combattre l’erreur ! On ne peut dissiper les ténèbres sans avoir la lumière. Vous ne l’obtiendrez correctement, cette lumière, que par la prière, le sacrifice, la mortification et la sainteté. »

Au lendemain des Sacres Épiscopaux, la sentence tombe, et il n’est pas surpris : Mgr Lefebvre est excommunié, ainsi que les quatre évêques qu’il vient de sacrer.
Sa Sainteté Benoît XVI -que Dieu l’absolve- lèvera heureusement cette excommunication le 21 janvier 2009.          

DÉCÈS ET POSTÉRITÉ

Il continuera son œuvre les trois années suivantes, malgré sa mise au ban par les autorités romaines. Par la Grâce de Dieu, on peut facilement retrouver ses nombreuses homélies et conférence qu’il a dispensé aux séminaristes et aux fidèles lors de ces dernières années. Vous pouvez en écouter un certain nombre sur le site des Amis de Saint François de Sales, je profite de l’occasion pour les remercier pour leur travail d’archivage fort opportun : https://amissfs.com/

Sa santé commence à faillir à 85 ans passé, il est atteint d’un cancer. Mais il restera telle une sentinelle, à son poste pour combattre les ennemis à la porte de la ville –Psaume 126-. Son zèle n’a jamais failli, il a incarné jusqu’au bout le génie et l’héroïsme catholique et français.
Voyant la maladie grandir et la mort arriver, il cite Saint Paul :

« J’achève en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ pour Son corps qui est l’Église. »

Le Seigneur lui a octroyé les plus grands privilèges, qui sont les croix selon Saint Louis-Marie de Montfort. Calomnié, méprisé, humilié, trahi par ses propres prêtres et séminaristes et par l’Église, et achevant sa vie par une ultime bataille contre la maladie, malgré cela, il a su garder une égalité d’humeur, une Résilience, une Force, une Tempérance et une Justice hors du commun. Jamais en colère, plutôt dépité, jamais démissionnaire mais toujours prêt au combat temporel et spirituel, jamais médisant, mais maniant plutôt un sain alliage de douceur et de fermeté, autoritaire mais jamais autoritariste. Que nous faut-il de plus pour proclamer sans douter la Sainteté de ce personnage ? Le tampon de la Providence ? Le voici…

Il rend son âme à Dieu le 25 mars 1991 à 3H25, jour de l’Annonciation, on sait que c’est le propre des grands saints d’achever leur vie terrestre et de naître au Ciel lors d’une Fête de première importance. Le 2 avril, 20 000 personnes affluent pour ses funérailles à Écône.

Aujourd’hui encore, je vois les visages des prêtres et des fidèles qui l’ont connu s’illuminer en évoquant son souvenir. Il est parmi nous à chaque instant, veillant sur la Fraternité Saint Pie X, sur tous les prêtres qui combattent pour la préservation de la Vraie Foi Catholique, et sur tous les fidèles qui veulent rester tels que les catholiques furent dix-neuf siècles durant. Ceux qui veulent la Messe de toujours qu’entendaient Saint Louis, Sainte Jeanne d’Arc, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Sainte Bernadette, Sainte Margueritte-Marie, Sainte Catherine Labouré, Saint Charles de Foucauld… Celle que disaient le Saint Curé d’Ars, Saint François de Sales, Saint Vincent de Paul, Saint Louis-Marie Grignon de Montfort, Saint Alphonse-Marie de Liguori, le Cardinal Pie, Saint Pie X, le Padré Pio et le Père Kolbe.
Il est auprès de Dieu, c’est une certitude, et nous nous devons de défendre sa cause qui est aussi la nôtre, celle de la Tradition, mais tout autant, défendre son nom quand il est calomnié et insulté, nous lui devons bien cet hommage, quitte à être qualifiés d’intégristes, c’est une bien maigre croix à porter pour l’honneur de ce Juste.

CONCLUSION

Mes mots sont bien indignes d’exprimer combien je dois à l’œuvre de Monseigneur Marcel Lefebvre. Dieu ne m’a certes pas poussé au Sacerdoce jusqu’à maintenant, mais il est omniprésent dans ma vie de simple fidèle du Christ et d’esclave de la Très Sainte Vierge Marie.
Son exemple toujours vivant dans la Fraternité Saint Pie X par tous ces prêtres dont il est le Père Spirituel, sa vie édifiante que je me plaît à découvrir chaque jour un peu plus par ses écrits, par les témoignages de ceux qui l’ont connu à Lille, au Gabon, au Sénégal, au Canada, à Rome, à Tulle, à Écône et à Flavigny, par sa voix qui me berce et qui contribue à m’assagir quand j’écoute avec délectation ses sermons et ses conférences, par les tableaux et les images qu’il nous reste de lui dans les Prieurés et les Lieux de Retraite de la FSSPX, où l’on peut lire la Bonté et la Bienveillance sur son visage, tout cela réchauffe mon cœur de pauvre pécheur, l’homme de peu d’espérance et de peu de foi que je suis est ravivé par son témoignage poignant, par les paroles autant que par les actes. Il me montre la voie.

Ce Saint Évêque est une preuve que Dieu ne nous a pas abandonné, Son Église vit Sa Passion, comme cela devait arriver selon l’annonce de la Très Sainte Vierge à la Salette « Rome perdra la Foi ».
Je laisse justement le mot de la fin à Ma Douce Souveraine, Ma Chère Maîtresse, Ma Ferme Espérance, Mon Fidèle Secours, Mon Refuge Assuré, Ma Précieuse Mère, Mon Âme, Mon Cœur, Mon Être, Ma Vie et Mon Tout auprès de Dieu, apparue sur ma terre natale dauphinoise il y a 175 ans pour nous enseigner et nous appeler à revenir à Elle et à Son Divin Fils :  

« J’appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d’eux-mêmes, dans la pauvreté et dans l’humilité, dans le mépris et le silence, dans l’oraison et dans la mortification, dans la chasteté et dans l’union à Dieu… il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la terre. »
Notre Dame de la Salette

Louis-Antoine, Servus Mariae

SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE :
Mgr Lefebvre raconté par ses proches, Mgr Bernard Tissier de Mallerais
Mgr Lefebvre, Une Vie, Mgr Bernard Tissier de Mallerais
– La petite histoire de ma longue histoire, Mgr Marcel Lefebvre
Ils l’ont découronné, Mgr Marcel Lefebvre
Lettre Ouverte aux Catholiques Perplexes, Mgr Marcel Lefebvre
Le Messe de toujours, Mgr Marcel Lefebvre
La Sainteté Sacerdotale, Mgr Marcel Lefebvre
Pour l’honneur de l’Église, Mgr Marcel Lefebvre
J’accuse le Concile, Mgr Marcel Lefebvre
La Fraternité Saint Pie X, une œuvre d’Église, Mgr Marcel Lefebvre
– Itinéraire Spirituel, Mgr Marcel Lefebvre
– Le Rhin se jette dans le Tibre, Ralph M Wiltgen
– La Somme Théologique, Saint Thomas d’Aquin
– Encyclique Libertas, Bienheureux Pie IX
https://amissfs.com/
https://laportelatine.fr/
https://vimeo.com/674906659

Publié par Louis-Antoine

Auteur-compositeur-interprète, rédacteur et analyste historique, politique et théologique. Propriétaire du domaine https://dieulafranceetleroy.fr et auteur de l'album du même nom.

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