Le Triomphe de l’Ave

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« Un Ave vous Salue
            un Ave vous demande,
                      un autre Vous supplie,
                             un autre Vous appelle
                                  un autre Vous honore ;
tous les Ave vous aiment, jaillissement perpétuel de la terre et du ciel, saluant votre glorieuse humilité » Révérend Père de Chivré


INTRODUCTION

Mes bien chers frères,

En ce 265ème anniversaire des Apparitions de La Très Sainte Vierge Marie par lesquelles Dieu honora sa servante Bernadette Soubirou à Lourdes, je viens vous parler de la plus célèbre, de la plus parfaite et de la plus salutaire des prières – à l’exception du Pater Noster – ; l’Ave Maria.

Nombreux avant moi se sont attelés à exploiter ce trésor de grâce, afin de le rendre plus intelligible aux catholiques du monde entier. Avant de me lancer, j’en cite quelques-uns dont la sainteté fait autorité et que vous pouvez consulter sans risque d’être trompés : Saint Jean Chrysostome, Saint Augustin, Saint Jean Damascène, Saint Jean-Eudes, Saint Bernard, Saint Dominique, Saint Alphonse-Marie de Liguori, Saint Louis-Marie Grignon de Montfort ou encore le Père Maximilien Kolbe.
 
L’AVE MARIA ANNONCE LE SALUT DU MONDE

Pour comprendre la grandeur de cette invocation, considérons d’abord la grandeur de l’Auteur ; Dieu lui-même par son messager l’Archange Gabriel, et la dignité de celle à qui elle s’adresse, Marie l’Immaculée. « Ave Maria, Gratia Plena, Dominus Tecum » Luc 1:28
Le Salut du Monde a commencé par l’Ave Maria, après des siècles de gémissements, de lamentations, de supplications des Patriarches et du Peuple d’Israël. Par ses vertus inégalables, l’humble Marie a fait fléchir le Cœur de Dieu et a avancé l’heure de Notre Salut.
Sans Elle, sans doute que le Sauveur ne serait pas encore venu. Nous devons tout à son Fiat, dont on n’estimera jamais assez le degré d’humilité, de courage, de force, d’abandon et d’obéissance qu’il lui a fallu pour le prononcer par ces paroles « ecce ancilla domini, fiat mihi secundum verbum tuum » Luc 1 :38 (Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon Votre Parole). La Mère des douleurs savait dans quel martyr elle s’engageait en donnant son consentement, connaissant parfaitement les Saintes Ecritures grâce à l’éducation reçue au Temple et par Sainte Anne, sa mère. Elle n’ignorait donc pas les prophéties sur le Rédempteur qui devait tant souffrir pour nous.

Par sa soumission aveugle à la Divine Volonté, Elle a eu l’insigne honneur de porter en son sein Celui que les cieux ne peuvent contenir. Elle a accepté de prendre, en union parfaite avec le Christ, tous les péchés du monde sur ses épaules et de nous accepter pour ses enfants, nous, criminels qui avons crucifié Son Fils. Elle l’a par ailleurs offert à Dieu en holocauste, lors de Sa Présentation au Temple, pour notre Salut, ce que le Saint Sacrifice de la Messe renouvelle chaque jour sur les Autels.

L’AVE MARIA CONTINUE LA REDEMPTION

Il faut bien prendre conscience, que cet Ave qui a commencé la Rédemption, doit impérativement la continuer. En effet, à chaque fois qu’un pauvre pécheur égraine son chapelet pour demander son secours et louer Notre Sainte Mère, les démons crient de rage, l’enfer tremble, et le Monde est consolé par la Grâce que Notre Seigneur nous octroie par Elle. L’histoire en témoigne, à Lépante en 1571, le Rosaire nous a donné la victoire face aux envahisseurs Musulmans, à Vienne en 1683 également face à ces mêmes ennemis du Christ, à Lourdes, l’Ave guérit les malades, à la Salette, il console les pleurs de Marie affligée par l’apostasie générale, conséquence des Révolutions successives.  
La consécration de notre royaume à Notre Dame de l’Assomption par Louis XIII en 1638, nous a offert un siècle de prospérité et a outrepassé miraculeusement l’infertilité d’Anne d’Autriche, pour donner enfin naissance à notre Bon Roy Louis XIV, que toutes les nations du monde craignaient et nous enviaient.

« Par l’Ave Maria, le péché se détruira, Par l’Ave Maria, le grand Jésus régnera » chantait Saint Louis-Marie Grignon de Montofort. Prêtons foi à son cantique et ne mésestimons pas la puissance dont nous disposons par cette Divine Prière.

Le Carême approchant, comme résolution concrète, n’hésitez pas à participer aux chapelets du mercredi du groupe la France Prie, présents partout en France. Si le surmenage lié à votre devoir d’état vous empêche de prier le Rosaire quotidien, choisissez « La Petite Couronne de la Sainte Vierge » comme Prière du Matin. Ou armez-vous simplement de l’Ave comme oraison jaculatoire régulière et salutaire, pour invoquer Notre Bonne Mère avant, pendant et après chacune de vos actions, je vous assure que cela portera de grands fruits.

L’AVE MARIA HATE LE RETOUR DU CHRIST GLORIEUX

La Salutation Angélique, peut aussi accélérer la venue de Notre Seigneur pour juger les vivants et les morts, comme annoncé dans l’Apocalypse selon Saint-Jean.
En 1917, veille du triomphe du communisme athée condamné par Sa Sainteté Pie XI dans son encyclique « Divini Redemptoris » du 19 mars 1937, le Très-Haut se penche encore sur nous, pour nous exhorter de réparer les outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels le Sacré-Cœur de Jésus est continuellement offensé. Il emploie encore une fois Son Humble Servante pour l’envoyer aux bergers de Fatima, et parmi les nombreux messages qu’Elle nous a livré, il y a un qui doit attirer notre attention.

« Mon Cœur Immaculé triomphera ! »

Je fais une courte parenthèse, pour rappeler que dans les révélations dont Notre Seigneur a gratifié Sainte Brigitte au XIVème siècle , il lui avait fait cette demande : « Je préfère vous voir méditer les Douleurs de ma Mère, que Ma Propre Passion ».
Revenons-en aux révélations de Fatima, en particulier celle-ci :

La dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du mois, bien que facultative -au sens qu’elle n’est pas absolument nécessaire au salut- me semble être un devoir pour nous qui avons tant à expier et qui nous lamentons sur l’état du monde. Cette dévotion consiste à assister à la Sainte Messe le premier samedi du mois cinq mois de suite, communier et se faire confesser dans les 8 jours (avant ou après) et faire une oraison de quinze minutes, le tout en esprit de réparation des outrages commis contre Son Cœur Immaculé qui selon Sainte Lucie à qui ce secret fût livré, sont les suivants :

  1. Les Blasphèmes contre Son Immaculée Conception
  2. Les Blasphèmes contre Sa Virginité
  3. La négation de Sa Maternité Divine
  4. Les blasphèmes de ceux qui implantent ouvertement dans le cœur des enfants l’indifférence, le mépris et la haine envers cette Mère si Pure.
  5. Les blasphèmes de ceux qui vilipendent directement Ses Saintes Images.

Nos innombrables fautes nées de notre corruption liée au péché originel, de notre infidélité et de notre concupiscence contribuent à flageller, couronner d’épines et à crucifier à nouveau chaque jour Notre Seigneur, mais aussi à transpercer d’un glaive le Cœur de Marie car Leurs Douleurs sont corrélées. Cependant, dans Son Infini Miséricorde, le Bon Dieu nous a donné le pouvoir de consoler nos Glorieux Bienfaiteurs par nos pénitences, nos prières, nos mortifications et notre obéissance filiale, choses que nous ne pouvons pratiquer sans la grâce que nous obtiendrons infailliblement à chaque Ave Maria (Grâce Actuelle), à chaque Confession -faite avec contrition- (rétablissement de la Grâce Sanctifiante si elle a été perdue par le péché mortel), à chaque Communion (Augmentation de la Grâce Habituelle) et par l’Ordre ou le Mariage (Grâce d’Etat).

Saint Augustin écrivait que « Les prédestinés en ce monde sont tous enfermés dans le sein de Marie, et qu’ils ne viennent au jour que quand cette Bonne Mère les enfante à la Vie Eternelle ». Saint-Louis-Marie de Montfort en conclu donc : « Comme l’enfant tire toute sa nourriture de sa mère, qui la lui donne proportionné à sa faiblesse, de même les prédestinés tirent toute leur nourriture spirituelle et toutes leurs forces de Marie » 

CONCLUSION

Pensez-y ; votre Baptême, votre Confirmation, votre Mariage ou votre Ordination, tous les sacrements, tous vos talents, tous les dons matériels et spirituels que vous avez obtenu dans votre vie proviennent de Jésus par Marie, alors n’oublions jamais cette indispensable médiation que Dieu a voulue. S’y soumettre, c’est faire preuve d’humilité et de réalisme, car nos lèvres criminelles sont indignes de s’adresser directement à la Majesté de Dieu.
Faisons de l’Ave Maria notre armure, notre bastion, notre espérance, notre joie, notre consolation, notre supplication, notre vie et notre salut.
La Reine du Ciel se chargera d’orner, d’embellir et de présenter nos pauvres offrandes et nos demandes déréglés par notre orgueil au Père Eternel, comme Rebecca l’a fait pour Jacob (Genèse XXV-21-28) pour lui mériter l’héritage d’Issac. Elles en recevront sans l’ombre d’un doute, meilleur accueil de la part de Notre Seigneur qui ne peut rien refuser à sa Douce Mère.
Mes bien chers frères, Elle est Notre Tout auprès de Jésus, alors aimons-La et prions-La sans compter !
Ainsi-soit-il.
                                           Louis-Antoine, servus Mariae

 » Reine… je Vous salue pour les pays qui prient
Mère… je Vous salue pour les mamans qui pleurent
Vierge… je Vous salue pour les souillures qui regrettent
Femme… je Vous salue pour les foyers qui souffrent
Martyre… je Vous salue pour tous ceux qui meurent
Apparue sur le sol de France… je Vous salue pour les Rosaires qui s’y récitent, les sacrifices qui s’y font, les espoirs qui fleurissent à cause de Vous. »
R.P De Chivré




Bibliographie :
– La Vierge Marie, Révérend Père de Chivré
– Le Petite Office de la Sainte Vierge
– Lettre sur l’Esclavage de la Sainte Vierge, Saint Louis-Marie Grignon de Montfort
– Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge, Saint Louis-Marie Grignon de Montfort
– Œuvres et Cantiques, Saint Louis-Marie Grignon de Montfort
– La Vulgate, Saint Jérôme
– Le Coeur Immaculé de Marie, Philippe Legrand
– Les Gloires de Marie, Saint Alphonse-Marie de Liguori
– Ma Mère, Père Joseph Schrijvers
– L’imitation de la Bienheureuse Vierge Marie, Thomas A Kempis
– La Vie de Marie, Mère de Jésus, François-Michel William
– La Vierge Marie dans l’Histoire de France, Marquis de la Franquerie
– Sermon 5030, Saint Augustin
Encyclique « Magnae Dei Matris », Sa Sainteté Léon XIII
– Encyclique  » Laetitae Sancae « , Sa Sainteté Léon XIII

Publié par Louis-Antoine

Auteur-compositeur-interprète, rédacteur et analyste historique, politique et théologique. Propriétaire du domaine https://dieulafranceetleroy.fr et auteur de l'album du même nom.

6 commentaires sur « Le Triomphe de l’Ave »

  1. Je suis impressionné par la qualité de te mails.
    Bien écris, incisive, ni trop long ni trop court, bien rythmé et bien sourcé.
    Le sens ne se perd pas, c’est intelligent et intelligible et, à mon humble avis, donne matière de réflexion à tous les niveau de conscience et compréhension.
    Un autre talent à ton arque.

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  2. Merci mon frère !
    à mon grand regret, les articles n’ont pour le moment, pas autant de visibilité que la musique. Mais si déjà une ou deux personne à commencer par toi y trouvent une bonne nourriture, alors Deo Gratias.
    Saint dimanche à toi,
    Que Notre Mère te couvre de son manteau face au Perfide.

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  3. Votre édito est très éclairant, précieux. À méditer en profondeur, en appliquer les célestes recommandations et le faire connaître autour de soi (l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau) nous incombe, à nous tous. Recevez ma profonde gratitude.

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    1. Merci mille fois, vous avez aussi ma gratitude en comptant parmi les lecteurs et en diffusant. Le trésor que Dieu me confie à travers toutes mes lectures est si difficile à faire fructifier chaque jour en pratiquant les vertus, c’est une douce consolation de savoir que je contribue à essaimer ces pieuses prérogatives dans le cœur de mes frères.

      Priez-pour moi.
      Que Dieu et Sa Très Sainte Mère vous gardent !

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