Les Croisades : Conclusion

Mes bien chers frères,

Vous pouvez retrouvez les sept premiers articles sur ce même sujet ici même :
– Genèse
 Chapitre I : Du Concile de Clermont à la Prise de Jérusalem
– Chapitre II : De Baudouin Ier à Foulque d’Anjou
– Chapitre III : Saint Bernard & la IIème Croisade
Chapitre IV : Nour-el-Din et Saladin
Chapitre V : La Croisade des Monarques
– Chapitre VI : Saint-Louis prend la Croix

Après le départ de Notre Bon Roy Saint Louis, les querelles entre Vénitiens et Génois, entre Hospitaliers et Templiers et même entre Seigneurs Francs reprirent de plus belle. Louis de Poissy avait consolidé nos possessions, nous faisant probablement gagner quelques décennies, mais le glorieux temps des croisades touchait à sa fin.
De guerres civiles en guerres civiles, l’esprit de celles-ci n’était plus.
Nous perdîmes Césarée en 1265, Antioche et Jaffa en 1268, Tripoli en 1289… et enfin, les mamelouks nous portèrent le coup de grâce, en s’emparant de Saint Jean d’Acre en 1291. C’est à la suite de cela, que Tyr et Sidon furent évacués sans combat, après ces ultimes massacres des barbares infidèles.

C’en était alors fini de la Syrie Franque, de cette entreprise chevaleresque et missionnaire qui avait duré 196 années, avec ses hauts et ses bas, voyant les héros chrétien comme mahométans se distinguer… La résurgence de seigneurs perfides, ambitieux et belliqueux n’aura pas suffit à entacher une si splendide épopée.

Une période qui a vu éclore tout un imaginaire incarné par les jongleurs, les poètes et les chansonniers, comme Rutebeuf pour ne citer que lui. Je vous le cite, mettant en scène deux seigneurs, l’un voulant se croiser, l’autre préférant le confort de sa terre dans le Royaume de France, le premier conclu un échange mémorable pour se convaincre l’un l’autre du bien-fondé de leurs positions :

« Au nom du haut Roi de Gloire, qui de Sa Fille fît sa Mère, qui par Son sang précieux nous sauva de la mort amère, je suis décidé à me croiser, pour parvenir à la joie claire. Car qui de son âme est oublieux, à bon droit il l’expirera. »
Le Croisé contre le décroisé

Ces deux siècles ont vu également la naissance des ordres de moines guerriers, dont la doctrine fût légué par Saint Bernard de Clairvaux, justifiant la nécessité du métier des armes au service de Dieu, en s’appuyant sur les Saintes Écritures :

« S’il était absolument interdit à un chrétien de se servir de l’épée, pourquoi le héraut du Sauveur ordonne t-il aux soldats de se contenter de leur solde (Luc 3, 14), au lieu de leur interdire toute sorte de service armée ? »

Je l’avais déjà évoqué dans la Genèse du dossier, mais il est évident que ce mouvement héroïque de toute la chrétienté européenne face à l’ennemi commun a permis d’éviter une catastrophe d’une conquête définitive des mahométans sur nos terres. Tandis qu’ils étaient peu à peu chassés de la Péninsule Ibérique par une longue Reconquista, les tenir en respect en Terre Sainte les a détourné de leur objectif, qu’ils finiront par atteindre le 29 mai 1453, en prenant Constantinople aux Byzantins.

Je ne peux m’empêcher de comparer les Croisades avec ce qui s’est joué en Vendée entre 1793 et 1795, afin de couper court à une vision trop terre-à-terre qui freinent bien de nos frères dans leur devoir de résistance à l’envahisseur.
Quand nous prenons les armes pour notre Dieu, notre patrie ou notre Roy, il n’y a que deux issues possibles ; la victoire ou le martyr. Se convaincre de ne point agir pour la fausse raison qu’on ne voit pas d’issue (temporelle) favorable, est une illusion du diable, il faut se tenir prêt à faire notre devoir, car toute défaite apparente ici-bas, est une victoire en vue d’obtenir la palme de la vie éternelle, et ainsi intercéder pour le Salut des âmes restées en cette terre d’exil.

Merci à vous mes bien chers lecteurs, d’avoir suivi d’un bout à l’autre cette série d’article sur le Temps des Croisades, espérant vous avoir captivé et donné envie d’en savoir plus, je vous renvoie à la bibliographie pour vous faire une idée plus précise de la question.

Que la Très Sainte Vierge Marie intercède pour vous auprès de Son Adorable Fils, afin de vous obtenir toutes les grâces nécessaires à faire votre devoir de chrétien et d’enfants de la Sainte France.

Servus Mariae

BIBLIOGRAPHIE
– L’épopée des Croisades, René Grousset
– L’esprit de la Croisade, Jean Richard
– Histoire du Catholicisme en France, E.Delaruelle-A.Latreille-S-R Palanque
– Blanche de Castille, Philippe Delorme
– Vie de Saint Louis, Jean de Joinville
– Saint Louis : Roi de France, Cardinal Pie, Dom Guerranger, Marquis de la Franquerie
– Saint Louis et son temps, Henri Paul Eydoux
La France sous Saint-Louis et Philippe le Hardi, M.A Lecoy de la Marche
– Le Roman de Saint Louis, Philippe De Villiers
– Histoire de France, Jacques Bainville
– Histoire de la France, Jean-Christian Petitfils
– Pour en finir avec le Moyen-Age, Régine Pernoud

Publié par Louis-Antoine

Auteur-compositeur-interprète, rédacteur et analyste historique, politique et théologique. Propriétaire du domaine https://dieulafranceetleroy.fr et auteur de l'album du même nom.

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